Exercice militaire "Flintlock 2017" : Des efforts collectifs pour contrer le terrorisme

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Publié le mardi 28 fevrier 2017 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
Maintien de la paix : 14O gendarmes burkinabè en partance pour le Darfour
Lundi 16 janvier 2017. Ouagadougou. Camp Paspanga de la gendarmerie nationale. Les 140 gendarmes du 11e escadron burkinabè d`appui à la paix ont été officiellement présentés à deux jours de son départ pour le Darfour. Photo : colonel Théodore Palé, chef d`état-major général adjoint des armées

L’adjoint au Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), le colonel-major Théodore Naba Palé, a officiellement lancé, le lundi 27 février 2017 à Ouagadougou, l’exercice militaire multinational dénommé « Flintlock ». L’opération qui se déroule également à Bobo-Dioulasso va prendre fin le 16 mars prochain.

Face à la montée de la menace terroriste, le Burkina Faso et ses partenaires ne cessent de conjuguer leurs efforts pour endiguer le phénomène. C’est pourquoi l’édition 2017 de l’exercice militaire multinational «Flintlock» qu’abritent sept pays africains dont celui « des Hommes intègres » a mis l’accent sur la lutte contre le terrorisme. Selon le représentant du Chef d’Etat-major général des armées (CEMGA), le colonel-major Théodore Naba Palé, par ailleurs adjoint au CEMGA, Flintlock répond à l’objectif de renforcer les capacités des pays africains dans la lutte contre les organisations extrémistes violentes et les trafics illicites. «Les multiples menaces terroristes auxquelles fait face notre sous-région mais aussi celle du Lac Tchad démontrent la nécessité et l’importance d’un exercice comme Flintlock. Au-delà du cadre de collaboration qu’il offre aux différents pays participants, c’est véritablement un tremplin d’entraînement et de perfectionnement de nos forces en vue de lutter efficacement contre le fléau du terrorisme», a-t-il indiqué. L’exercice qui se déroule du 27 février au 16 mars 2017 va toucher une centaine de militaires burkinabè répartis en deux groupes dans les deux capitales. Il s’agit, aux dires du CEMGA adjoint, des éléments du 25ème Régiment parachutiste commando de Bobo-Dioulasso, entraînés par des Hollandais et de ceux de la 1ère Région militaire de Kaya, encadrés à Ouagadougou par des Américains. Sur ce point, le 1er Conseiller de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Burkina, David Young, a informé qu’une vingtaine d’éléments venus de la Caroline du Nord sont déjà au Camp Général Bila Zagré pour assurer la formation des militaires. Tout en remerciant le Burkina d’avoir accepté d’abriter Flintlock 2017, il a loué les efforts du pays qui est à sa dixième participation à l’exercice multinational. Pour M. Young, l’engagement du Burkina est un signal envoyé aux organisations extrémistes violentes pour leur dire qu’il n’y a aucune tolérance pour leur idéologie de haine à l’intérieur et autour des frontières du pays. «Notre réponse doit être complète et rapide si nous voulons contrer cette menace à multiples facettes», s’est-il convaincu. C’est la deuxième fois, après 2010, que le Burkina accueille l’exercice militaire multinational. Cela démontre à souhait, de l’avis du colonel-major Théodore Naba Palé, l’excellence des relations entre le Burkina et les Etats-Unis et l’engagement commun des deux pays à assurer la sécurité des populations. Durant la formation, les participants vont mener des exercices tactiques de petites unités pour inclure des parcours de tirs en direct, des mouvements motorisés ou à pieds, des exercices de combat rapproché, etc. «C’est une formation mais c’est vraiment un exercice-terrain où les gens sont manœuvrés à partir de N’Djamena, au Tchad, où se trouve le poste de commandement de cet exercice», a expliqué le colonel-major Palé. Elles sont 24 nations d’Afrique, d’Europe, d’Australie et d’Amérique du Nord qui participent à Flintlock 2017 organisé dans sept pays d’Afrique que sont le Niger, le Maroc, la Tunisie, le Tchad, le Cameroun, la Mauritanie et le Burkina Faso.

Mady KABRE