La Manufacture burkinabè de cigarettes (MABUCIG) spécialisée dans la production et la commercialisation des cigarettes au Burkina Faso a célébré, le vendredi 24 février 2017 à Bobo-Dioulasso, ses 50 ans d’existence.
En 1966, la Manufacture burkinabè de cigarettes (MABUCIG), spécialisée dans la production et la commercialisation des cigarettes, ouvrait ses portes pour la première fois à Bobo-Dioulasso. Aujourd’hui donc, la MABUCIG a 50 années d’existence. Pour marquer d’une pierre blanche ce jubilé, la société a organisé une cérémonie commémorative, le vendredi 24 février 2017 à Bobo-Dioulasso. Ces 50 années d’existence donnent des motifs de satisfaction, de l’avis du Président du conseil d’administration (PCA) de la MABUCIG, Lassiné Diawara. « C’est un sentiment de satisfaction en voyant cette usine à ce niveau», a-t-il laissé entendre. Selon lui, de 1966 à nos jours, la société est passée de 13 ouvriers à plus de 250 ouvriers. Et de faire savoir que la masse salariale distribuée avoisine 3 milliards de F CFA par an, en termes d’emplois directs. «Aujourd’hui, nous comptons à peu près 60 mille emplois indirects», a-t-il ajouté. M. Diawara a poursuivi en disant que la lutte est menée pour réduire la fraude et faire en sorte que l’Etat puisse percevoir les taxes au moins à 90% sur les cigarettes. Pour cela, il compte miser sur une traçabilité et un marquage sécurisé de tous les produits fabriqués au Burkina Faso. «Nous reversons presque 40 milliards de taxes à l’Etat. Cette usine est à presque 60 milliards de chiffres d’affaires», a souligné le PCA.
La MABUCIG et le respect de la réglementation
Pour Lassiné Diawara, certes le tabac est un « produit à controverse », mais la production de la cigarette doit se faire dans les conditions d’hygiène maximale. «Il est nécessaire d’avoir cette usine comme certains ont des usines d’armements», a-t-il soutenu. C’est pourquoi, a-t-il dit, la société est certifiée ISO 9001 et ISO 1401. Par ailleurs, Lassiné Diawara a annoncé que des mesures sont prises pour faire reconnaître cette usine en ISO 1801 en ce qui concerne la sécurité et la santé. Le tabac a des effets nocifs sur la santé, a-t-il reconnu. Des campagnes anti-tabac sont menées par des ONG, ce qui est normal, de son avis. Pour toutes ces raisons, a estimé Lassiné Diawara, des dispositions seront prises pour respecter la règlementation en la matière, notamment la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui impose l’interdiction de la publicité, et qui exige les marquages sanitaires sur les parquets de cigarettes, comme par exemple « Le tabac tue ou le tabac est nocif ». « Nous sommes prêts à appliquer tout cela », a-t-il lâché. Cependant, Lassiné Diawara a souhaité d’abord l’application des marquages avant les pictogrammes, les images répulsives, qui doit se faire en harmonie avec les autres pays de l’Afrique de l’Ouest « pour ne pas tuer la MABUCIG ». «Les 50 ans de la MABUCIG, ce n’est pas les 50 ans d’une société, mais d’une famille», a laissé entendre le directeur Afrique d’Imperial TOBACCO, Xavier Duroux. En marge de la cérémonie, des ex-travailleurs à la retraite ont été décorés par l’administration de l’entreprise, en plus des travailleurs encore en activité à la MABUCIG. Ainsi, les travailleurs de plus de 25 ans de service ont reçu une médaille d’or, et ceux d’au moins 20 ans des médailles d’argent. Enfin, des médailles de bronze ont été remises aux travailleurs totalisant au moins 15 ans à la MABUCIG.
Boudayinga J-M THIENON