Les préparatifs des élections législatives et municipales couplées ont amorcé leur dernier virage au début de cette semaine. Après l’enrôlement biométrique des électeurs, ce fût au tour des candidats de se faire enregistrer auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et ses démembrements. En attendant de connaître la configuration officielle des «heureux retenus», la publication des listes des candidats du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir, permet de dire que de nouveaux visages sont annoncés pour la prochaine législature, la dernière du règne du président Blaise Compaoré.
Pour la première, son frère cadet, François Compaoré descend personnellement dans l’arène pour briguer un mandat de député le 2 décembre 2012. Une candidature qui suscite beaucoup de conjectures dans les médias et au sein de la classe politique burkinabè. En effet, en 2015, l’actuel locataire de Kosyam arrive au terme du bail constitutionnel et s’il ne modifie pas la loi constitutionnelle n’est pas de nouveau modifiée, le Pays des Hommes intègres pourra ainsi connaître sa première alternance, vingt ans après la tragique disparition du capitaine Thomas Sankara.
D’autres nouvelles figures telles celle de l’actuel Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, vont se jeter dans la bataille électorale. Il en est de même pour une quinzaine de membres de son gouvernement. Des opposants et pas des moindres, comme l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Zéphyrin Diabré ou encore l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ablassé Ouédraogo sont aussi annoncés dans les starting-blocks du scrutin. En revanche, de grosses pointures du microcosme politique burkinabè, tels le président du Parlement sortant, Roch Marc Christian Kaboré, le maire de la capitale, Simon Compaoré et l’ancien ministre et ambassadeur Salif Diallo sont déclarés non partants officiels pour les compétitions électorales à venir.