Jusqu’où ira le bras de fer entre notre chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, et les syndicats ?
Le moins que l’on puisse dire est que le ciel est chargé de nuages menaçants, surtout depuis la rencontre du 25 février 2017, au cours de laquelle le Premier ministre n’est pas passé par quatre chemins pour manifester son ras-le-bol face aux multiples grèves tendant à paralyser l’administration publique.
Morceaux choisis : «Des acteurs politiques cherchent à déstabiliser l’Etat en instrumentalisant le monde syndical. Nous sommes des enfants du Burkina. Nous avons tous grandi ici. On se connaît. Nous les attendons…Tout se passe comme si, les yeux fermés, certains travailleurs n’ont plus la moindre affection pour le bien commun et l’équilibre de l’Etat… Si les gens ne veulent pas qu’on investisse à force de revendiquer, on va s’asseoir un jour, on démissionne, on se partage l’argent et on sacrifie le peuple… ».
Face à l’agacé du jour, sont restés visiblement stoïques des représentants de syndicat avec à leur tête le président du mois, Paul Kaboré. Ce dernier, après avoir laissé passer l’orage, dit qu’il est du ressort de l’Etat de respecter l’engagement pris, prévenant que la balle reste toujours dans le camp de ceux qui nous gouvernent.
Du reste, ce n’est pas la première fois que Paul Kaba Thiéba monte sur ses grands chevaux devant les revendications et grèves des travailleurs du public. Pendant un de ses points de presse au Premier ministère, cet ancien de la BECEA avait volé dans les plumes des syndicats, comprenant mal que l’on utilise la moitié du budget national pour payer seulement cent mille personnes (les fonctionnaires), faisant fi des revendications des 17 millions de Burkinabè.
Etant en plein FESPACO l’on pourrait titrer en ces termes le film qui narre ce combat épique : «Paul le Guerrier ».
Issa K. Barry