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Art et Culture

FESPACO 2017:C’est parti pour " la renaissance du cinéma africain "
Publié le dimanche 26 fevrier 2017  |  Sidwaya
FESPACO
© aOuaga.com par A.O
FESPACO 2017 : c`est parti pour la fête du cinéma africain
Samedi 25 février 2017. Ouagadougou. Le président du Faso, Roch Kaboré, a donné le clap officiel d`ouverture de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) au cours d`une cérémonie riche en couleurs. Photo : Armand Beouindé, maire de la commune de Ouagadougou




Le président du Faso, Roch Marc Christian Kabore, a lancé la XXVe édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), hier samedi 25 février 2017. Un spectacle ponctué de prestations culturelles diverses dans l’enceinte du stade municipal de Ouagadougou a émerveillé les festivaliers.

La XXVe édition de la fête du cinéma africain bat son plein dans la capitale burkinabè, depuis le samedi 25 février 2017. C’est à 18h10 TU que le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, entouré de son ministre chargé de la culture, Tahirou Barry et de celui de la Côte d’Ivoire, Maurice Kouakou Bandama, a donné le clap d’ouverture du festival panafricain. Dans la cuvette du stade municipal de Ouagadougou, le FESPACO a été décliné sous ses différents aspects au travers d’un spectacle féérique.Le FESPACO de la cultureL’ambiance servie aux festivaliers pour le lancement de la biennale du cinéma a permis de parcourir la diversité artistique du « pays des Hommes intègres ». Le ton a d’abord été donné par une parade de familles de masques venues de Boulsa (région du Centre-Nord burkinabè), de Bobo-Dioulasso (région des Hauts-Bassins) et de Diapaga (région de l’Est). S’en suivront des sonorités musicales alignées sur des voix mélodieuses et puissantes d’artistes tels que Awa Sissao, le reggaeman Sana Bob ou la « grande gueule » du rappeur burkinabè, Smockey. Et que dire de la prestation de « Jagger », la star internationale Alpha Blondy !

Le FESPACO des professionnels

Mais la XXVe biennale du cinéma africain fera la part belle surtout aux professionnels des acteurs du 7e art. C’est du moins le message essentiel qu’a laissé entendre le Président du comité national d’organisation(PCNO), Stanislas Méda. Selon lui, « la 18e édition du Marché international du cinéma africain (MICA) est l’occasion pour les professionnels du métier de vendre leurs productions et de réfléchir aux défis qui se présentent à eux ». Mais davantage, de l’avis du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Tahirou Barry, il y a lieu que les animateurs du cinéma africain « se questionnent », « s’adaptent » et « réfléchissent à l’autofinancement » de leur cinéma. Et pour poser déjà les bases de cette perspective, le ministre burkinabè de la Culture pense que le cinéma africain doit être le reflet des réalités africaines. Le ton est donc donné pour la renaissance du FESPACO : revoir les fondamentaux du cinéma africain.

Fabé Mamadou OUATTARA

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré : « le Burkina s’engage à être à la hauteur des défis futurs »

"Je remercie tous les acteurs du cinéma qui participent à cette 25e édition. Je salue aussi la présence remarquée de la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur. Le choix de mettre l’accent sur la formation au cours de cette édition vise à engager une discussion pour la refondation du FESPACO. Parce que nous pensons que le cinéma doit être un vecteur de consolidation de notre culture africaine plutôt que de se laisser constamment inféoder par la culture des autres. Il nous faut, nous aussi, traduire les valeurs positives qui font les fondements de la société africaine dans notre cinéma. Je voudrais dire aussi que le Burkina prendra toutes les dispositions pour être à la hauteur des défis du futur."

F M O

Ministre ivoirien de la culture et de la francophonie, Maurice Bandaman : « Il faut que le privé s’investisse dans le financement du cinéma africain »

"Nous avons assisté à une très belle cérémonie d’ouverture. La Côte d’Ivoire est présente avec 13 films en compétition officielle, dont 2 long-métrages pour l’Etalon d’or de Yennenga. C’est un retour en force après notre longue traversée du désert. Et ceci à l’instar du Burkina qui a décidé de faire du Cinéma une vraie industrie. Ce pays est d’ailleurs un modèle car L’Etat a décidé d’apporter un soutien pour la réhabilitation d’une quinzaine de salles de cinéma. Nous sommes dans la même dynamique aussi en Côte d’Ivoire. Le thème de cette année met l’accent sur la formation. Cela veut dire que nos cinéastes ont besoin de formation, que le cinéma revêt plusieurs métiers qu’il faut maitriser, et surtout à l’heure de la numérisation. Au-delà des efforts gouvernementaux, le cinéma africain a besoin du privé. Il faut que les banques mettent en place notamment des mécanismes pour financer la culture et principalement le cinéma qui est une vraie industrie. Cela permettra l’existence d’un cinéma africain, et pourra en faire un vrai art capable de défendre notre identité et nos valeurs."

F M O

Tahirou Barry : « on ne peut pas faire un film Ninja mieux qu’un japonais »

"Si on veut copier les autres, il est évident que nous allons nous noyer. On ne peut réaliser de film américain mieux qu’un américain. Encore moins un film Ninja mieux qu’un japonais. Il faut des films africains, qui puisent leurs sources dans les profondeurs et la richesse de notre patrimoine culturel. C’est à partir de là qu’on pourra créer des films intéressants pour l’Afrique, les africains et qui présenteront un intérêt aux autres".

F M O
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