Réseau international d’associations installées en Afrique et en Europe qui crée et gère des unités mobiles de projection à destination des régions enclavées et/ou des populations défavorisées, le Cinéma numérique ambulant, très engagé dans la diffusion cinématographique, compte bien mettre les petits plats dans les grands pour faire rayonner le 7e art à l’occasion de cette 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Le ballet du Cinéma numérique ambulant (CNA), qui dresse son chapiteau à la cité AN III de la capitale burkinabè, commence dans la soirée de dimanche avec des projections de films. Outre le volet projections, le programme prévoit conférences de presse, diverses soirées — comme le «Fespaco Off» ou encore la soirée afro-brésilienne du 3 mars —, ainsi, entre autres, que deux sessions thématiques importantes, le 1er mars. Il s’agit notamment de la rencontre autour du thème «Comment créer un cinéma mobile, l’exemple du CNA» et du débat sur la place de Nollywood dans l’espace francophone africain. A suivre aussi une exposition qui retrace l’histoire du Cinéma numérique ambulant avec des photos, des articles et des cartes postales.
Le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) s’appuie donc sur le dense réseau du CNA pour obtenir une cible de diffusion plus grande. «Nous travaillerons avec l’association du cinéma numérique ambulant pour organiser des projections en dehors des salles», a notamment indiqué le délégué général du festival, Ardiouma Soma. En effet, le CNA capitalise un vaste «réseau de partenaires, des équipes et des bénévoles, des engagements et des valeurs, une charte et un savoir-faire développé chaque jour sur le terrain, au contact de nos publics».
Créé en 2001, le CNA disposait, en 2013, d’une quinzaine d’unités de projection fonctionnant dans neuf pays: Bénin, Niger, Mali, Burkina Faso, Cameroun, Sénégal, Togo, France et Tunisie. Depuis mai 2008, les différents CNA ont décidé de formaliser et de structurer leur réseau en créant CNA Afrique dont le siège est à Ouagadougou, au Burkina Faso, et chargé, entre autres, de «coordonner les politiques des CNA en Afrique, d’assister les structures locales à monter des projets culturels, de garantir et de favoriser la vocation culturelle des CNA, de créer de nouvelles unités de projections»…
A noter que depuis 2003, les CNA ont réalisé plus de 5 000 projections pour des millions de spectateurs.
Le Fespaco au Village CNA
Dimanche 26 février
18h30: Projections de films de Quartiers lointains et Claire Diao
Vers la tendresse d’Alice Diop, 39’, 2016
Le retour de Yohann Kouam, 20’, 2013
Le sens du toucher de Jean-Charles Mbotti Malolo, 14’, 2014
Destino de Zangro, 26’, 2013
Lundi 27 février
14h: Conférence de presse du CNA
18h30: Soirée « Fespaco off »
Coup de balai sur le pont de Nabaloum Boureima (8’, 2016)
Vindicte d’Ange Regis Hounkpatin (26’, 2016)
Le Crayon d’Adjaratou Ouédraogo
Walls de Narcisse Wandji (14’, 2016)
Adama de Simon Rouby (1h25, 2015)
Mardi 28 février
16h: Conférence de presse d’Africalia
18h30: Projection des films de l’Isis à Gounghin
Mercredi 1er mars
15h: Rencontre «Comment créer un cinéma mobile, l’exemple du CNA»
17h30: débat sur la place de Nollywood dans l’espace francophone africain
18h30: Projection de Jimmy goes to Nollywood de Jimmy Jean-Louis (55’, 2014)
Jeudi 02 mars
18h30: Rencontre avec la Cinémathèque Afrique
19h: projections de films de la Cinémathèque
Le Petit Bonhomme de Riz de Rianando Ludovic (25’, 2013)
Pim pim tche de Jean Odoutan (1h24, 2016)
Vendredi 03 mars
17h 30: soirée afro-brésilienne
Débat sur les rapports entre les cinémas afrodiasporiques et les cinémas d’Afrique.
Avec Viviane Ferreira, présidente de l’Apan et Janaina Oliveira, Coordinatrice du Ficine.
19h : projections de courts films noirs brésiliens.
L’âme dans l’œil de Zózimo Bulbul (11’, 1973)
Le temps des Orixás d’Eliciana Nascimento (20’, 2014)
Le jour de Jerusa de Viviane Ferreira (15’, 2014)
Backyard d’André Novais (20’, 2015)
Kbela de Yasmin Thayná (23’, 2015)