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Promotion des produits agricoles : les acteurs décortiquent la qualité du riz local
Publié le vendredi 24 fevrier 2017  |  Sidwaya
Première
© Autre presse par DR
Première édition de la Bourse régionale du riz à Ouagadougou




Le Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B) a tenu, le mercredi 22 février 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse pour mieux faire connaître les produits de la filière riz et partager les résultats de recherches sur les différents atouts.

Les acteurs des différents maillons de la filière riz ont convié la presse, le mercredi 22 février 2017 à Ouagadougou, pour solliciter son accompagnement, afin qu’elle contribue à lever les freins à la consommation du riz produit au Burkina Faso. Le riz, bien qu’il occupe la 4e place après le sorgho, le maïs et le mil, sa part contributive dans l’offre nationale croît d’année en année, mais reste tout de même inférieure à celle importée, a noté le président du Comité interprofessionnel du riz du Burkina (CIR-B), Lancina Berthé. «Cette part contributive est passée de 223 mille tonnes en 2013 à 227 mille en 2015, pour un besoin national de 607 mille tonnes pour la même année», a-t-il confié. C’est la raison pour laquelle depuis 2015, sa structure a entrepris un programme de plaidoyer pour défendre les intérêts de cette spéculation. Qu’est-ce que le CIR-B fait concrètement pour éviter que le riz importé n’envahisse pas nos marchés ? Les autorités burkinabè consomment-elles ce riz national ? Le Burkina Faso dispose-t-il des unités adéquates pour produire le riz local, du moment que certains consommateurs se plaignent de la qualité du riz de Bagré ? A toutes ces préoccupations des journalistes, les conférenciers ont justifié que le Comité ne peut pas éviter l’importation du riz, du fait que la production nationale ne couvre pas les besoins des populations. Selon eux, c’est au consommateur de prendre conscience et de faire le bon choix du produit qu’il achète. Par rapport à la circulaire du chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba portant achat des produits alimentaires locaux par les structures étatiques dans le cadre de leur approvisionnement, ils ont avoué que la ‘’mayonnaise’’ est en train de prendre dans certains ministères qui intègrent ces produits dans leur pause-café et déjeuner lors des cérémonies.
En ce qui concerne la dernière inquiétude, les conférenciers ont affirmé que la norme au Burkina Faso décline la qualité à trois niveaux, à savoir, le 1er choix, le 2e et le 3e choix qui est destiné à la grande consommation.

Le prix dépend de la qualité du riz

Pour eux, chaque acheteur, en fonction de son pouvoir d’achat, va vers le riz de son choix, mais il faut qu’il tienne également compte de la qualité, dont les prix ne peuvent pas s’égaler. Les conférenciers ont tout de même soutenu que le riz de Bagré est de bonne qualité. «Le riz du Burkina est meilleur au riz importé. C’est un riz frais qui n’a généralement pas plus de 2 ans, contrairement au riz importé qui a 10 ans et plus», ont-ils commenté. Quant à la rumeur sur la production du riz en plastique, le secrétaire exécutif du CIR-B, Boukary Bikienga a clarifié qu’à ce jour, aucune information ne leur est parvenue sur l’importation de cette céréale au Burkina Faso, qui, du reste, nuira à la santé des consommateurs, si toutefois elle était fondée. «Les autorités doivent être très regardantes sur les critères de riz qui franchissent nos frontières et aux consommateurs, d’être encore plus vigilants sur la qualité», a-t-il prévenu. Par ailleurs, bien que le riz national soit meilleur au riz importé, des défis restent à relever, d’une part, au niveau de la commercialisation, car les commerçants relèvent une faible disponibilité de ce produit sur le marché et l’insuffisance de marketing. D’autre part, le CIR-B fait de telle sorte que tous les acteurs qui interviennent dans la filière riz puissent intégrer les structures de production, de commercialisation et de transformation, de respecter la discipline, afin que les produits proposés aux consommateurs soient de bonne qualité. Il y a également un potentiel de production qui n’est pas encore exploitée et le cri du cœur des acteurs, c’est que l’Etat leur apporte son soutien pour qu’ils puissent aménager ces superficies, pour une haute production pouvant répondre aux attentes des populations.

Afsétou SAWADOGO
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