En collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, la Banque mondiale a mis sur pied une équipe chargée d’évaluer l’état de la mise en œuvre du Projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés (PGDFEB). Cette mission de revue a été officiellement lancée, le jeudi 23 février 2017, à Ouagadougou.
Du 22 février au 10 mars 2017, une mission, instituée par la Banque mondiale, évalue l’état de la mise en œuvre, à mi-parcours, de la deuxième composante du Programme d’investissement forestier (PIF), en l’occurrence le Projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés (PGDFEB). Cette mission de revue a été lancée officiellement, le jeudi 23 février 2017, à Ouagadougou, en présence des acteurs de l’institution financière et du ministère en charge de l’économie verte.
D’emblée, le chef de la mission, Loïc Braune, a confié l’objectif et l’intérêt de l’évaluation de l’état de la mise en œuvre du PGDFEB. En effet, cette initiative consiste, selon lui, à faire le bilan des activités réalisées à mi-chemin, à déterminer les failles du projet et, à ce titre, à envisager les perspectives en lien avec le Plan national de développement économique et social afin d’accroître l’efficacité du PGDFEB. « Notre équipe va travailler sur des questions de sauvegarde de l’environnement et de lutte contre la déforestation », a fait savoir M. Braune. Et le ministre en charge de l’environnement, Batio Bassière de se réjouir de l’initiative de la Banque mondiale qui, selon lui, est l’un des partenaires privilégiés de la politique nationale de protection du couvert végétal. D’ailleurs, a-t-il déclaré, il parait bien réfléchi qu’à mi-chemin, l’on marque une halte pour faire le point des activités réalisées, diagnostiquer les problèmes liés au fonctionnement du PIF et entrevoir des pistes de solutions.
Un taux d’exécution du projet estimé à 35%
En attendant le rapport de l’équipe chargée de l’évaluation, le coordonnateur national du PIF, Sibiri Kaboré a dressé un bilan globalement satisfaisant de la mise en œuvre du PGDFEB. Pour lui, le taux d’exécution du projet est estimé à 35% environ. A l’écouter, en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain, des bases solides ont, déjà, été posées pour faciliter les investissements. Il s’en est justifié par la réalisation de campagnes de sensibilisation des acteurs, notamment les populations rurales, à adhérer à l’idéal du projet et, par conséquent, à s’impliquer activement dans sa mise en œuvre. « Au niveau des terroirs communaux nous avons réalisé avec le concours des populations des plans d’occupation des sols sur la base desquels les investissements seront judicieusement opérés », a-t-il confié.
Et le ministre d’emboucher la même trompette. « Nous avons enregistré une véritable participation des populations à la mise en œuvre du PIF. Dès lors, elles ont compris l’importance de leur implication dans ce programme», a-t-il affirmé. Qu’à cela ne tienne, le ministre Bassière est convaincu que le PIF, à termes, sera un succès. A cette occasion, il a, par ailleurs, procédé au lancement officiel du site web du PIF qui se veut une plateforme d’information, de communication et d’éducation aux valeurs éco-citoyennes. Ainsi, pour s’informer sur le PIF, les internautes peuvent, désormais, consulter le site Web (www.pif-burkina.org).
D’un coût global de 24 milliards de francs CFA, le PIF est un programme exécuté sur la période 2014-2018. Il est composé de deux volets. Le premier est relatif au Projet de gestion participative des forêts classées (PGFC) et le second porte sur le Projet de gestion décentralisée des forêts et espaces boisés (PGDFEB). Il intervient dans cinq régions du Burkina Faso, à savoir le Centre-Ouest, le Centre-Sud, l’Est, le Sud-Ouest et la Boucle du Mouhoun.
Le PIF a pour objectif global de réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts afin de renforcer la stratégie de lutte contre la pauvreté.
Joanny SOW