Union d’action syndicale & coder : «Nous prônons la vérité la justice avant la réconciliation» Paul Kaboré, président du mois des centrales syndicales

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Publié le jeudi 23 fevrier 2017 | L`Observateur Paalga

© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Paul Kaboré, secrétaire général de l`Organisation nationale des syndicats libres (ONSL)

La Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER), dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités, a rencontré l’Union l’action syndicale le 21 février 2017 à Ouagadougou au sein de la bourse du travail. Les échanges ont duré plus d’une heure et porté sur les démarches à prendre pour une réconciliation nationale. Les syndicalistes, eux, sont pour la vérité, la justice puis la réconciliation, quant à la Coder, elle prône le dialogue qui mènera à la réconciliation.

La Coder, depuis sa création en octobre 2016, prône la réconciliation nationale ; de ce fait, elle rencontre, à tour de rôle, les personnes, et les organisations de la place afin de présenter sa coalition puis demander des conseils et des accompagnements. Convaincus que les syndicalistes apporteront un plus dans le sens de l’apaisement, la Coder a tenu à les rencontrer mardi dernier.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, la Coder a tenu à remercier et à encourager les syndicalistes pour le travail abattu. «Votre constance dans l’engagement est appréciable», a déclaré Rasmané Ouédraogo, 1er vice-président de la Coder. Pour lui, la Coder sensibilise, prône l’unité nationale et la cohésion sociale. «Quand un pays est en crise, il faut que chacun fasse un effort pour une sortie de crise», a-t-il souhaité. «La justice ne résout pas tous les problèmes mais le dialogue oui. Il faut savoir se dire la vérité, discuter et repartir sur de nouvelles bases. Il faut s’asseoir et projeter l’avenir, car la haine et le non rassemblement mèneront le pays au K.-O. Nous plaçons la justice au cœur du rassemblement national », a ajouté Ablassé Ouédraogo, ancien président de la Coder.

Pour les syndicalistes, il faut rechercher la vérité, la justice avant de parler de réconciliation. Il ne faut pas sauter les étapes, a signifié Paul Kaboré, président du mois des centrales syndicales.

L’Union d’action syndicale a, par ailleurs, demandé à la Coder de réajuster sa vision, car elle ne l’accompagnera pas dans une telle démarche. «Nous recherchons la réconciliation nationale sans remettre en cause la justice et la paix. C’est un devoir pour nous de léguer à la postérité une nation refondée, réconciliée avec elle-même et tournée vers l’avenir», a répliqué Rasmané Ouédraogo.

Remaniement ministériel : c’est la peste qui a été remplacée par le choléra

Au sortir des échanges, les deux partis se sont prononcés sur le remaniement ministériel. Pour, Rasmané Ouédraogo, 1er vice-président de la Coder, «Le pays va mal et cela se traduit par le gouvernement que l’on vient de nous servir. C’est un fait historique que d’annoncer un remaniement ministériel 2 mois avant. Ce remaniement suscite-t-il espoir ? Que les Burkinabè y répondent ».

Pour Paul Kaboré, président du mois des centrales syndicales, «c’est la peste qui a été remplacée par le choléra, ce sont les mêmes personnes qui ont été reconduites. Bon vent».

Débora Inès Ouédraogo