Burkina/Remaniement ministériel: Roch Kaboré "a travaillé à éviter l’implosion de la majorité", selon une coalition de l’opposition

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Publié le mercredi 22 fevrier 2017 | Alerte Info

© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales du 22 mai : le parti au pouvoir accusé de corruption électorale
Lundi 30 mai 2016. Ouagadougou. L`opposition politique regroupée autour de son chef de file a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle a accusé le parti au pouvoir de corruption lors des élections municipales du 22 mai dernier. Photo : Rasmané Ouédraogo, président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA)

Le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré "a travaillé à éviter l’implosion" du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP, majorité), dans le remaniement ministériel intervenu lundi, a déclaré mardi à Ouagadougou Rasmané Ouédraogo, vice-président de la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation (CODER, opposition).

Le pouvoir MPP "a certainement évité l’implosion", a dit M. Ouédraogo après une rencontre avec les syndicats, pensant que les "différents centres de décisions se sont neutralisés entre eux et nous constatons ce que nous constatons".

Le vice-président de la Coalition d’environ une dizaine de formations politiques dont le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), parti de l’ex-président Blaise Compaoré évincé du pouvoir fin octobre 2014, a relevé le caractère "historique" de ce remaniement qui a été annoncé "deux mois" à l’avance. "Revisiter l’histoire du monde, nulle part on n’a annoncé un remaniement deux mois avant", a-t-il renchéri.

La Coder estime que Roch Kaboré a fait le remaniement ministériel en tenant compte de trois équations à savoir : "Comment remanier le gouvernement sans accélérer l’implosion de la majorité ? Comment remanier le gouvernement sans retarder voire compromettre la mise en œuvre du Plan national de Développement social et économique (PNDES) ? Et comment remanier et redonner espoir et espérance au peuple burkinabè ?".

Seuls les Burkinabè pourront "répondre à ces trois points", a conclu Rasmané Ouédraogo.

Quant à l’Unité d’Action Syndicale (UAS), il n’y a pas de "changement" après ce remaniement gouvernemental, a affirmé son président du mois Paul Kaboré, ajoutant que Roch Kaboré a "remplacé la peste par le choléra".

Après avoir annoncé fin décembre dernier le remaniement ministériel, le président Roch Kaboré a procédé lundi à la formation du deuxième gouvernement du Premier ministre Paul Kaba Thiéba. La nouvelle équipe gouvernementale compte 32 membres, avec l'entrée de cinq nouveaux ministres, contre 30 dans l'équipe précédente nommée en janvier 2016.

Le poste de ministre de Défense qui était occupé par le président a été cédé à Jean-Claude Bouda, remplacé au ministère de la Jeunesse par Smaïla Ouédraogo, ex-ministre de la Santé, gérée actuellement par un ministre entrant Nikola Medah.

Le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité intérieure Simon Compaoré, décrié par une bonne frange de la population face aux attaques armées répétées, conserve son poste.

BBO