La Commission électorale nationale indépendante (CENI) tient, du 20 au 25 février 2017 à Koudougou, un atelier de validation du mode opératoire de la mise à jour annuelle du fichier électoral national.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a pour mission la constitution, la gestion et la conservation du fichier électoral national. A cet effet, le code électoral stipule que les listes électorales sont biométriques et permanentes. Au demeurant, elles font l’objet d’une révision annuelle par la CENI. Le même code électoral indique également qu’avant chaque élection générale, une révision exceptionnelle peut être décidée par décret. C’est au vu de toutes ces dispositions que la CENI a voulu, à travers le cycle électoral 2017-2021, opérationnaliser les révisions annuelles du fichier électoral jusque-là non effectives. Aussi, l’atelier qui se tient à Koudougou, du 20 au 25 février 2017, devrait permettre de définir le meilleur scénario opérationnel de mise à jour des listes électorales au Burkina Faso. Ainsi, à travers cet atelier, les objectifs recherchés sont, entre autres, d’écrire un mode opératoire pour la collecte massive des données sur la base de celles actualisées de l’état civil, de la carte d’identité, de la justice et les omis des précédents recensements. Il s’agira de décrire le processus d’interconnexion entre la CENI et l’Office national d’identification (ONI) (moyens informatiques à mettre en œuvre, périodicité, ressources humaines, procédures de travail) ; de décrire les supports d’échanges de données entre la CENI, le ministère de la Justice et la Direction générale de la modernisation de l’état civil (DGMEC), les centres hospitaliers pour la déclaration des personnes décédées. Au regard des objectifs poursuivis par la CENI, les procédures de travail consisteront également à décrire les centres fixes d’enrôlement des citoyens au niveau national dans les chefs-lieux de commune et d’arrondissement, et à l’extérieur dans les ambassades et consulats généraux, ainsi que les procédures de travail associées ; de décrire une solution mobile et légère d’enrôlement via le sms ; de décrire les évolutions technologiques éventuelles du « datacenter » de la CENI ; de décrire les moyens électroniques d’affichage des listes électorales ; d’élaborer un projet de chronogramme pour opérationnaliser le scénario retenu, et enfin élaborer les projets de budgets pour la réalisation du scénario retenu. Pour le secrétaire d’Etat chargé de la décentralisation, Alfred Gouba, qui a présidé l’ouverture des travaux, la problématique du fichier électoral sur lequel les participants se penchent, présente un double intérêt pour le Burkina Faso. Dans un premier temps, parce que sans fichier électoral, il n’est pas possible d’organiser des élections. Selon lui, le gouvernement veut que les élections se tiennent à bonne date, dans la transparence et dans les meilleures conditions d’organisation possibles. Et les résultats des travaux de Koudougou peuvent y contribuer, a reconnu le secrétaire d’Etat. Deuxièmement, a-t-il indiqué, une telle réflexion est une occasion pour tous les acteurs de la collecte de données à des fins d’identification travaillent ensemble. Durant les six jours de travaux, des experts nationaux et étrangers s’entretiendront avec les participants sur des sous-thèmes tels que le fichier électoral biométrique du Burkina Faso ; les principes généraux du rapprochement des fichiers (état civil, identification, listes électorales) ; population et fichier électoral ; état des lieux et possibilité d’interconnexion avec la CENI ; état des lieux de la carte consulaire et possibilité d’interconnexion avec la CENI. L’expérience des organismes chargés des élections en Mauritanie et au Mali fera également l’objet de partage avec les participants à l’atelier.
François KABORE