L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a remis, le mardi 21 février 2017, à Ouagadougou, des équipements et matériels de laboratoire, au laboratoire national d’élevage. Ce don d’un montant de 123 millions 468 mille 148 F CFA, a été acquis dans le cadre du projet de coopération technique de l’institution : « Assistance d’urgence pour le contrôle des foyers d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) au Burkina Faso ».
Des réactifs, des kits sérologiques, des consommables de laboratoire, du désinfectant, du matériel de protection, de froid et du matériel informatique, composé de trois ordinateurs portables, un vidéoprojecteur, une imprimante multifonction et de trois ordinateurs de bureau. Ce sont ces équipements d’une valeur de 123 millions 468 mille 148 F CFA qui ont été offerts par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), au laboratoire national d’élevage, le 21 février 2017 à Ouagadougou. L’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ou grippe aviaire, selon l’assistant du représentant de la FAO, chargé du programme, Daouda Kontongomdé, est une maladie très contagieuse. Il a avoué que sur le plan économique, elle entraine des pertes liées à la mortalité massive des volailles, à la baisse de la consommation de la volaille et aux interdictions de commerce de poulets, de même que leurs produits dérivés. « Dans le domaine sanitaire, l’aspect zoonotique de la maladie en fait un problème de santé publique », a-t-il déploré. C’est pour cette raison, a poursuivi M. Kontongomdé que dès l’annonce de l’apparition de la grippe aviaire au Burkina Faso, il était du mandat de la FAO, d’apporter son assistance technique au gouvernement, pour contrôler cette maladie et éliminer les différents foyers. Il a signifié que le laboratoire national d’élevage, occupant une place importante dans le diagnostic, l’institution a dépêché deux missions successives, d’une part, pour appuyer techniquement des agents sur le terrain et, d’autre part, pour évaluer les besoins de renforcement de capacités du laboratoire national d’élevage. « Nous avons aussi apporté notre soutien à l’amélioration de la politique de prévention et de surveillance que le gouvernement burkinabè avait élaborée », a-t-il expliqué. Pour le représentant du ministre en charge des ressources animales, Thomas Sawadogo, ce geste vient à point nommé pour son département, en particulier, le laboratoire national de l’élevage, car il va lui permettre de renforcer ses capacités dans le contrôle de cette maladie dévastatrice, qu’est l’IAHP. Le virus, à l’entendre, a fait sa réapparition en 2015, incitant le ministère à introduire une requête auprès de la FAO pour le contrôle de ce fléau et l’évaluation des capacités techniques et des besoins des services vétérinaires. « La FAO a répondu favorablement à notre sollicitation. Nous lui exprimons notre gratitude pour son appui à la gestion de la crise d’IAHP en 2015 et sa constante disponibilité à nous accompagner », a-t-il ajouté. Le pays des ‘’Hommes intègres’’ a connu un épisode de l’IAHP en 2006, avec quatre foyers enregistrés dans trois régions et un autre en 2015, où trente foyers ont été enregistrés dans dix régions.
Afsétou SAWADOGO