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Développement durable : 72h pour mieux connaitre le « Kaïzen »
Publié le mardi 21 fevrier 2017  |  Sidwaya




L’Amicale des anciens stagiaires et boursiers de l’agence de coopération internationale du Japon (ASB/JICA) a organisé, du 17 au 19 février 2017, à Ouagadougou, ses 72 heures.

La culture japonaise, bien au-delà des frontières du pays, a conquis le cœur de nombreux admirateurs. En effet, séduite par la qualité du style de vie nippon, basé sur « la quête de l’amélioration permanente», autrement dit le Kaïzen, l’Amicale des anciens stagiaires et boursiers de l’agence de coopération internationale du Japon (ASB/JICA) a envisagé sa vulgarisation au Burkina Faso.
Pour ce faire, les membres de l’association ont décidé, au cours de leurs 72 heures qu’ils ont tenues, du 17 au 19 février 2017 à Ouagadougou, de mener des réflexions autour du concept. Ce, à travers le thème : « Le Kaïzen, un concept pluridisciplinaire, base d’un développement durable ».
Pour le président de l’amicale, Idrissa Semdé, la philosophie Kaïzen, est un « excellent » outil d’intégrité et de développement pour le Burkina Faso. Et l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Masato Futaishi, d’expliquer qu’il s’agit surtout de petites améliorations faites au quotidien par tous les acteurs. « Ce n’est pas une idéologie, ni une religion », a-t-il dit. Mais, un concept de vie qui, lorsqu’il est adopté par les populations, « permet de développer une solide confiance entre les individus, renforce les liens sociaux et pose des bases solides de la démocratie ».
D’ailleurs, a rappelé le diplomate japonais, c’est conscient de sa portée pour les pays africains, qu’au cours de la 6e TIKAD tenue à Nairobi, le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a souhaité qu’il soit la chose la mieux partagée par les populations du continent.
Pour le cas spécifique du Burkina Faso, le président de l’ASB/JICA a annoncé la mise en place, dans les jours prochains, d’un comité de vulgarisation du concept dans les régions, les provinces et les communes.
Dans ce processus, il a noté que l’amicale entend jouer un rôle de premier plan à travers surtout des actions de sensibilisation à l’écocitoyenneté, la discipline et le civisme.
Pour l’heure, au cours des 72 heures, elle a prévu partager avec les participants des notions sur le concept et, cela, par le biais de conférences publiques et une formation sur la philosophie Kaïzen.
A l’occasion des 72 heures, une rue marchande avec des mets japonais et burkinabè ainsi qu’une séance d’aérobie ont été organisée.


Mamady ZANGO


Les convictions de l’ambassadeur nippon concernant le KAIZEN pour le Burkina Faso

1. Ma première conviction est que le KAIZEN est très utile pour le développement du Burkina Faso. L’expérience du Japon démontre que l’appropriation du concept KAIZEN permet de résoudre différentes problématiques dans tous les domaines, sans induire de gros investissements. Le KAIZEN n’est pas une idéologie. Elle n’est pas non plus une religion. C’est un processus d’amélioration permanente pour mieux vivre, basé sur des petites améliorations faites au quotidien par tous les acteurs. Ce processus s’applique au bureau, à l’usine, au centre de santé, dans les exploitations agricoles, à l’école et même à votre foyer. L’utilité du KAIZEN est à considérer à tous les niveaux de la société au Burkina Faso.

2. Ma deuxième conviction est fondée sur les plans historique et culturel du Burkina Faso. Après 4 ans de séjour, je me suis un peu imprégné de l’histoire et de la culture de ce pays.
Cette expérience me permet d’affirmer avec une forte conviction que le Burkina Faso est capable de maîtriser le KAIZEN et relever les défis auxquels le Pays des Hommes Intègres fait face.
« yamb sid toin mè» (mooré)
« aou bi sé » (dioula)
«ad an ba wui » (fulfuldé)
« Yes, you can »
Il est bon de rappeler que juste après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, vous avez commencé tout de suite à ordonner et nettoyer votre ville. Vous avez vraiment une capacité hors du commun.

3. La troisième conviction découle des deux précédentes. Sans considérer l’utilité du KAIZEN et sans maîtriser ce concept, il n’y a pas de développement durable et inclusif. Le développement ne peut pas être durable sans prendre conscience que les efforts quotidiens et permanents sont utiles pour progresser pas à pas vers le renforcement des ressources dont nous disposons. Le KAIZEN étant un combat quotidien et permanent pour l’amélioration du cadre de travail, des performances, de la qualité et du niveau de vie, il est fondamental de maîtriser ce concept et de l’appliquer pour le développement durable et inclusif du Burkina Faso.

4. Enfin, ma quatrième conviction est qu’à travers le concept KAIZEN, nous pouvons renforcer davantage nos liens d’amitié dits kizuna en japonais. C’est dans cette optique que le Comité National KAIZEN, présidé par Son Excellence Larlé Naaba Tigré, est mis en place. Ce Comité a pour objectif général de vulgariser le concept KAIZEN, en vue de renforcer les capacités humaines et contribuer au développement durable et inclusif du Burkina Faso.
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