Le Mouvement des droits humains pour la paix et la démocratie(MDHPD) a organisé, une conférence publique sur l’incivisme, le vendredi 17 février 2017 à Ouagadougou.
Le non-respect du code de la circulation routière,l’incivisme scolaire, la défiance de l’autorité, le vandalisme, la corruption, la fraude fiscale, sont entre autres, des actes d’incivisme qui minent la bonne marche de la société burkinabè. Dans le souci de sensibiliser les populations aux travers de ces pratiques néfastes, le Mouvement des droits humains pour la paix et la démocratie(MDHPD) a animé une conférence publique, le vendredi 17 février 2017 à Ouagadougou. Placée sous le thème : « Enjeux, perspectives, sensibilisation et citoyennetés de la population », cette activité s’est tenue sous le co-parrainage du ministère de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, en charge des transports et de celui en charge des finances. Elle a réuni des chefs coutumiers, des agents de l’administration, de sécurité et de défense, des élèves et étudiants, des acteurs du secteur informel et certains acteurs de la société civile. Selon le coordonnateur du mouvement, Aboubacar Rimnongo Balima, après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, la résistance au putsch de septembre 2015, l’organisation des élections présidentielle, législatives et municipales libre et démocratique de l’histoire du pays, le Burkina Faso semble toujours avoir de la peine à retrouver ses marques. En effet, a-t-il poursuivi, si d’importantes avancées ont été notées, l’incivisme demeure un mal pour le pays. Il a également révélé que les statistiques des accidents liés au non-respect du code de la route sont effroyables. « Que dire des pertes que le trésor public enregistre chaque année du fait de la fraude fiscale de certains citoyens ? », s’est-il interrogé. Et d’ajouter qu’un pays qui aspire à un avenir meilleur ne peut le faire dans le désordre. « Il faut nécessairement la paix, la cohésion sociale et le respect des valeurs morales et démocratiques »,a-t-il soutenu. Le représentant du ministre en charge de la promotion civique, Armand Hema, quant à lui, s’est réjoui de cette initiative. Un ministère quelle que soit sa bonne volonté ne peut redresser seul la barre, a-t-il dit. C’est la raison pour laquelle, a expliqué M. Hema, que son département s’associe à toutes les initiatives qui concourent à la promotion du civisme. « Nous invitons toutes les couches de la population à s’impliquer davantage, car la question de l’incivisme est transversale et concerne tout le monde, aussi bien les acteurs étatiques que ceux non étatiques. C’est une lutte de longue haleine»,a-t-il rappelé. Le MDHPD entend poursuivre sa mission sur toute l’étendue du territoire burkinabè. A cet effet, le mouvement a élaboré un document proposant un plan stratégique de lutte contre l’incivisme qui sera transmis aux autorités.
Hermann GUINGANE
(Stagiaire)