La Haute Cour de justice va juger avant fin mars les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, poursuivis pour la répression des "jours de colère" d'octobre 2014 qui avait fait 24 morts et 625 blessés, essentiellement à Ouagadougou, a-t-on appris jeudi. L'ancien chef de l'État, Blaise Compaoré, qui assurait les fonctions de ministre de la Défense, est également visé par la justice.
Ces ministres sont poursuivis pour assassinat, complicité d’assassinat, coups et blessures lors de la répression de l’insurrection populaire contre Blaise Compaoré. Le bilan officiel avait fait état de 24 morts dans tout le pays, dont 19 des suites de complications de blessure par « balle, noyade ou asphyxie » ou encore « complications de traumatisme ou de brûlure grave »
« Nous voulons tenir le procès d’ici à fin mars prochain, qui me semble un délai raisonnable. Le dossier est fini », a expliqué à Jeune Afrique Armand Ouédraogo, procureur général près la Haute Cour de justice.
La justice reproche aux inculpés d’avoir, en Conseil de ministres, fait appel à l’armée pour réprimer les manifestants hostiles à la modification de l’article 37 de la Constitution par le Parlement réuni le 30 octobre 2014.
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