La Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) a lancé officiellement, le jeudi 16 février 2017, à Ouagadougou, la 11e édition de la Compétition des plans d’affaires (COPA). A l’occasion, elle a invité les entrepreneurs burkinabè vivant à l’étranger à prendre part à l’évènement.
Le top de départ de la Compétition des plans d’affaires (COPA) pour l’année 2017 vient d’être donné. En effet, du jeudi 16 février 2017 au 10 mars prochain, les porteurs de projets sont invités à participer à la 11e édition de l’événement.
Initiée par la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF), dans le cadre de ses Journées de l’entreprenariat burkinabè (JED), la COPA se veut une plateforme visant, entre autres, la création d’émulation et de créativité pour les entrepreneurs et l’accès des jeunes et des femmes aux services d’appui, à la formation et au micro crédit pour la mise en œuvre de leur projet.
Depuis la première édition, en 2007, elle met en lice les entrepreneurs, porteurs de projets novateurs et ayant ou non une existence légale. Toutefois, pour l’édition 2017, les promoteurs ont fait le choix d’élargir le champ.
Selon le secrétaire général de la MEBF, Boubacar Traoré, « un clin d’œil sera fait en particulier aux jeunes mais aussi à la diaspora burkinabè ».
A écouter la directrice du développement et des projets de la MEBF, Félicité Kaboré, la peur du chômage et le manque d’opportunités sont, le plus souvent, les raisons qui limitent la volonté des entrepreneurs burkinabè de l’étranger à revenir investir au pays. L’objectif escompté donc de la 11e édition de la COAP est de changer cette tendance en favorisant la mise en œuvre des potentialités de la diaspora au profit du pays, a-t-elle indiqué.
S’agissant des domaines d’intervention des projets, Mme Kaboré a expliqué que la compétition est ouverte à « tous les plans d’affaires qui ont un fort potentiel de croissance à l’exception des activités de commerce pure». Elle a ajouté qu’une priorité est accordée aux initiatives «ayant un fort potentiel de création d’emploi, valorisant les matières premières locales et polluant peu l’environnement».
Les lauréats, eux, seront choisis à partir de critères portant, entre autres, sur la pertinence du projet, sa faisabilité technique et financière, sa rentabilité et son impact économique et social. Mais avant la mise en place du jury dévolu à cette tâche, Mme Kaboré a laissé entendre qu’il sera organisé au profit des candidats retenus, des séances de formation sur l’esprit d’entreprise et le montage de plan d’affaires, des ateliers spécifiques dans les établissements à Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ainsi qu’un coaching sur le montage des plans d’affaires.
Plus de 1,9 milliard de CFA mobilisés en 10 ans de parcours
Selon le secrétaire général de la MEBF, Boubacar Traoré, la COPA est une initiative génératrice d’emplois. Après 10 éditions, l’évènement a permis de mobiliser, a-t-il dit, « plus de 1,9 milliard de FCFA et de créer environ 2000 emplois».
Au regard de cette incidence, il a souhaité qu’elle puisse toujours bénéficier du soutien des partenaires techniques et financiers. Au passage, il a relevé que pour le cas spécifique de la 11e édition, les différents partenaires ont permis « d’engager une cagnotte de 200 millions de FCFA ».
Tout comme M. Traoré, la pérennisation de la COPA est aussi le souhait du parrain de la cérémonie, le conseiller spécial du président du Faso Adama Kanazoé.
Pour celui-ci, en favorisant d’ailleurs l’auto-emploi des jeunes, la COPA entre ainsi «en droite ligne du programme du président Roch Marc Christian Kaboré qui a clairement donné une place prépondérante à l’entreprenariat dans la résolution de la question du chômage et de l’employabilité des jeunes». C’est pourquoi, il a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des promoteurs avant d’exhorter les jeunes à saisir l’opportunité qui leur est «généreusement» offerte.
Dans le même registre, le directeur du Conseil d’administration de l’Institut africain de management (IAM), Moussa Ahmed Diallo, a félicité tous les acteurs œuvrant pour la tenue régulière de cette tribune qui, a-t-il affirmé, «permet aussi aux jeunes d’être des créateurs d’emplois».
Mamady ZANGO