Le ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières a organisé, le jeudi 16 février 2017 à Ouagadougou, un atelier national d’examen des avant-projets du Code minier communautaire (CMC) et de ses règlements d’exécution.
Après le Mali en 2012, la Côte-d’Ivoire en 2014, le Burkina Faso a adopté un nouveau code minier en 2015. Au-dessus des codes nationaux, il y a le code minier communautaire, qui pose les bases de l’exploitation minière dans l’espace UEMOA. Cette règlementation prévoit que chaque Etat membre de l’Union, organise un atelier, en vue de recueillir les amendements et les observations de tous les acteurs concernés par l’exploitation minière. C’est ce qui explique la tenue d’un atelier d’examen des avant-projets du Code minier communautaire (CMC) et de ses règlements d’exécution, le 16 février 2017 à Ouagadougou. Les codes miniers nationaux ont été modifiés, afin de prendre en compte les aspirations des populations qui estiment, selon le ministre en charge des mines, Pr Alfa Oumar Dissa, qu’elles ne profitent pas suffisamment de l’embellie minière. «Les différents enjeux de l’exploitation minière qui se posent sur les plans économiques et environnementaux dans les pays de l’ UEMOA, ont amené l’Union à élaborer un code communautaire qui prend en compte, les préoccupations des Etats et des populations», a argumenté le Pr Dissa. Il a signifié que la plupart des pays de l’UEMOA partagent des difficultés similaires qui se focalisent, entre autres, sur la question de l’orpaillage, du développement local, de l’environnement. «Il est donc important que les pays de l’Union s’unissent pour mettre en commun leur code minier, car ils sont dans une communauté économique. Ils partagent les mêmes méthodes et habitudes de travail et doivent par conséquent défendre ensemble les intérêts de leurs Etats», a-t-il soutenu. Le ministre a par ailleurs précisé que le code minier du Burkina Faso est le code de base. Il n’y a pas à son avis, une contradiction entre le code actuel et les textes d’application. «Seulement, le code qui sera mis en place va prendre en compte, ce qui peut être considéré comme dénominateur commun, qui représente des questions partagées par les populations de ces pays membres», a affirmé le premier responsable du département des mines, Pr Alfa Oumar Dissa. Le chargé des Mines et du Pétrole à la Commission de l’UEMOA, Emile B. Kaboré a, pour sa part, indiqué que son institution prône la création d’un marché commun et d’un espace compétitif. A l’en croire, il était important de trouver des conditions favorables pour que les pays de l’Union harmonisent leur code minier et tirent profit de l’exploitation de leurs ressources minières.
Afsétou SAWADOGO