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Terrorisme : le G5 Sahel peut-il se passer du Sénégal ?
Publié le mercredi 15 fevrier 2017  |  La Tribune
L`ouverture
© aOuaga.com par AS
L`ouverture du Sommet du G5 Sahel à Bamako
Le Centre International de Conférence de Bamako a abrité le Lundi 6 Février 2017, la cérémonie d`ouverture du Sommet du G5 Sahel Sous la Présidence SEM Ibrahim Boubacar Keita.




Le débat sur l'absence du Sénégal dans le G5 Sahel s'impose de plus en plus ces derniers jours. A l'heure de mettre en place une force conjointe de la plate-forme régionale contre le terrorisme, plusieurs observateurs, notamment sénégalais, déplorent que le Sénégal n'y soit pas associé.

Question épineuse, celle de l'absence du Sénégal du cadre régional que forme le G5 Sahel. Constitué du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, il a été mis en place lors de la rencontre des chefs d'Etat des pays concernés à Nouackchott, il y a trois ans. Selon la présidence du groupe, son objectif est de prévenir et lutter contre l'insécurité dans la zone en utilisant de la meilleure manière les huit milliards d'euros de la communauté internationale dans le cadre de la quête de la sécurité et du développement dans l'espace sahélien.Le Sénégal n'est pas associé à cette démarche, ce que certains observateurs n'arrivent pas à concevoir.

« Il serait illogique et peu réaliste pour le Sénégal de rester en dehors de cette plateforme régionale qu'est le G5 Sahel », déclare Bakary Sambe le directeur de Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies.

Selon lui, le Sénégal ne peut pas ne pas être à cette table de discussion. Son avis est relayé par les médias sénégalais. Le magazine Le Pays estime que cette exclusion est ''contre productive''. Pour les rédacteurs de ce média, il est inconcevable d'exclure le Sénégal, également concerné par les questions du Sahel, et la Libye, ''véritable magasin à ciel ouvert et incubateur de terroristes''.

Bakary Sambe argue qu'« Il est temps de dépasser les velléités et les préjugés mutuels et de faire preuve de réalisme car les futures stratégies de défense sous-régionales risquent de se faire sans le Sénégal si ce pays ratait encore le coche d'une telle initiative de coordination ».

Cet observateur qui est aussi coordonnateur de l'Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique se demande quel avenir donner à un groupe du Sahel qui prend en compte le Burkina Faso, le Mali, etc. mais qui ne prend pas en compte le Sénégal, pourtant un géant de la zone ?
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