Les agents du ministère burkinabè du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat réunis autour de leur syndicat (SYNAMICA) tiendront un sit-in de 72 heures à compter de lundi pour exiger le "respect" d’un protocole d’accord signé le 24 janvier avec le gouvernement, a annoncé samedi à Ouagadougou leur porte-parole Daouda Ouédraogo, face à la presse.
Daouda Ouédraogo (SG SYNAMICA)
"Pour protester contre une tentative de remise en cause des termes du protocole d’accord signé le 24 janvier 2017, les agents du ministère en charge du Commerce, réunis en Assemblée générale tenue le 07 février au sein de leur ministère, a décidé à l’unanimité d’observer un mot d’ordre de sit-in de 72 heures à compter du lundi 13 février de 7 à 12H00 au sein de leur ministère et dans les directions régionales", a précisé le secrétaire général du SYNAMICA Daouda Ouédraogo.
Par ailleurs, cette même AG du 7 février a décidé d’un "mot d’ordre de grève de 72 heures à compter du 1er mars", a poursuivi M. Ouédraogo, ajoutant qu’en cas de non satisfaction de ses doléances, le SYNAMICA reconduira sa grève mais cette fois-ci pour "120 heures à compter du 13 mars".
Selon le porte-parole des travailleurs du ministère du Commerce, soutenu par Bassolma Bazié représentant l’Unité d’Action Syndicale (UAS), si toutefois des solutions ne sont pas toujours pas trouvées à leurs préoccupations, le SYNAMICA invitera une fois de plus ses militants et sympathisants à "observer un mot d’ordre de grève de deux semaines à compter du 27 mars". Une grève illimitée n’est pas à exclure selon les agents.
Le protocole d’accord signé le 24 janvier dernier comporte la plate-forme revendicative minimale qui se constitue en deux points principalment que sont "la mise en place d’un fonds de soutien à la vérification des importations et la règlementation de la nomination au poste de Conseiller économique et commercial dans les ambassades et missions diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger".
Le 24 janvier, le SYNAMICA "a trouvé nécessaire de suspendre (son) mot d’ordre de grève (de 72H prévu le même jour) parce que dans la matinée nous étions en négociation avec le gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de notre plate-forme revendicative minimale", avait indiqué son premier responsable Daouada Ouédraogo à ALERTE INFO, expliquant que leur action visait à ainsi permettre au gouvernement de pouvoir travailler à satisfaire les points des revendications.
BBO