Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a reçu respectivement en audience, le jeudi 9 février 2017 à Ouagadougou, l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina Faso (UNAPES/B) et le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). La crise scolaire à Niangoloko et la réconciliation nationale ont été au centre des échanges.
L’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina Faso (UNAPES/B) invite le gouvernement à privilégier le dialogue dans la résolution de la crise qui secoue le milieu scolaire dans la ville de Niangoloko dans la région des Cascades. Elle a échangé avec le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, sur la question, le jeudi 9 février 2017, lors d’une audience à Ouagadougou. Pour le président de l’UNAPES/B, Hector Ardent Raphaël Ouédraogo, il s’est agi pour sa structure de voir avec le chef du gouvernement dans quelle mesure elle peut apporter sa contribution à la résolution de cette crise. « Nous estimons qu’il serait bon de privilégier le dialogue avec les acteurs parce que la force ne peut rien résoudre dans cette situation. Des missions seront effectuées dans les jours à venir dans cette ville pour rencontrer les différents acteurs, à savoir les élèves, les parents, les autorités politiques, administratives et coutumières en vue de trouver une issue à la crise. Nous avons vu que la vision de nos autorités est aussi de privilégier le dialogue et nous nous inscrivons dans cette démarche », a soutenu le président de l’UNAPES/B. Il a ajouté que l’audience avait aussi pour objet de présenter leur structure, dont les instances ont été renouvelées en juillet 2016, au chef du gouvernement. Pour lui, L’UNAPES/B a trois missions fondamentales, à savoir l’éducation, l’instruction et la formation. Elle entend travailler à assainir l’environnement scolaire et universitaire et à redorer le blason du système éducatif burkinabè, à entendre Hector Ardent Raphaël Ouédraogo. Après la délégation de l’UNAPES/B, Paul Kaba Thiéba a reçu une équipe du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) conduite par son président, Benoît Kambou. Pour M. Kambou, il a été question de faire au chef du gouvernement le point des travaux de son équipe et d’évoquer avec lui des préoccupations liées à leurs missions. Pour le président du HCRUN, les travaux de son institution se déroulent normalement sans contraintes majeures. Toutefois, il a plaidé pour une coordination entre le gouvernement et sa structure sur certaines activités impliquant les victimes de l’insurrection et du coup d’Etat manqué. « En ce qui concerne les préoccupations, nous avons souligné la nécessité de nous associer désormais à toutes les initiatives gouvernementales sur les commémorations et les actions en faveur des victimes. Il se passe parfois des choses que nous apprenons par la presse et il serait nécessaire que nous soyons associés », a affirmé Benoît Kambou. Il en veut pour preuve l'opération d’attribution de villas à certaines victimes sans avoir associé le HCRUN. Il a estimé que ces choses perturbent son équipe dans sa démarche puisque son institution est souvent interpellée. « Nous avons demandé aussi au Premier ministre d’intercéder pour l’exécution d’un certain nombre d’actions urgentes et immédiates en faveur de certaines victimes. Il y a toujours des blessés de l’insurrection ou du coup d’Etat qui sont en état d’être évacués ou qui ont besoin de prise en charge psychologique et morale », a ajouté Benoît Kambou. Il a poursuivi que son institution compte rencontrer d’autres ministres, comme celui de la santé, pour évoquer les difficultés rencontrées dans la prise en charge des blessés. Un séminaire gouvernemental est aussi prévu, à entendre Benoît Kambou, en vue de sensibiliser les membres de l’exécutif à la problématique de la réconciliation.
Lassané Osée OUEDRAOGO