Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a fait le bilan de sa participation au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G5 Sahel, à sa descente d’avion à l’aéroport international de Ouagadougou. Le président a profité réagir à la polémique sur l’état de son avion, le Pic du Nahouri.
Accueilli à l’aéroport international de Ouagadougou par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le président du Faso, Roch Marc Kaboré, a fait à la presse le bilan de sa participation au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du G5 Sahel, hier lundi 6 février 2017. Selon le chef de l’Etat, ce sommet a été l’occasion pour lui et ses pairs de rappeler que le G5 Sahel n’a pas seulement des visées sécuritaires, mais aussi constitue une zone de développement. «Nous avons revisité la stratégie de développement intégré des Nations unies vis-à-vis du G5 Sahel fondée sur la sécurité, la bonne gouvernance et la résilience de nos pays. Nous avons fait aussi le point sur le programme du G5 Sahel, dont le coût global s’élève à plus de 7 000 milliards de FCFA, que nous allons soumettre à nos partenaires lors d’une table-ronde des bailleurs de fonds», a indiqué Roch Marc Christian Kaboré. Il a indiqué qu’il a également été question, au cours de ce sommet, de l’intégration au sein du G5 Sahel avec la décision de créer une compagnie aérienne qui s’appellera «Air Sahel» et de mettre fin aux visas entre les Etats-membres. Il a ajouté que la sécurité a été au centre des échanges et deux stades d’intervention contre l’insécurité ont été arrêtés. «Le premier stade est d’assurer des patrouilles conjointes au niveau des frontières entre le Niger et le Tchad, entre le Mali et la Mauritanie, entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le second stade, qui est le plus important, est la mise en place d’une force multinationale qui regroupe les cinq pays pour la lutte contre le terrorisme», a soutenu le président du Faso. Cette force, a-t-il précisé, a besoin d’un mandat de l’Union africaine et de l’ONU ainsi que des moyens pour assurer l’équipement et l’opérationnalisation de ses troupes. Le Burkina Faso reste-t-il sur sa volonté de rapatrier certains de ses troupes sous mandat onusien ? A cette question, le président a soutenu qu’il s’agit d’une décision qui ne souffre pas de débat. A entendre Roch Marc Christian Kaboré, le contingent au Darfour sera rapatrié en 2017 et des discussions pratiques ont été menées avec les forces de la MINUSMA au Mali pour faire replier une partie des troupes burkinabè vers les frontières avec le «pays des Hommes intègres». Le président a-t-il peur de monter à bord du Pic de Nahouri ? Pour le chef de l’Etat, la polémique sur l’état de l’avion présidentiel est un débat stérile. «Si j’avais peur, je n’allais plus monter à bord du Pic de Nahouri. Je voudrais qu’on sache qu’en aucun moment le président du Faso n’a engagé un débat sur le changement de son avion. Le jour où le Pic de Nahouri sera dangereux pour la vie du président, on le déposera et on cherchera d’autres solutions. Au regard du contexte de notre pays, vous pouvez compter sur moi pour ne pas engager des frais de prestige pour le président du Faso», a rassuré le président Kaboré.
Lassané Osée OUEDRAOGO