OUAGADOUGOU - Le Burkina Faso accueillera les 10 et 11 février 2017, les activités marquant la clôture officielle de l'Année internationale des légumineuses célébrée sous le thème "Valorisation des légumineuses dans le cadre des Objectifs de développement durable et pour la résilience au changement climatique".
L'Année internationale des légumineuses est une initiative de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
A Ouagadougou et à Kongoussi où auront lieu les travaux de la clôture, les acteurs de la filière présenteront les différents modèles de réussite issus du monde entier dans la chaîne de valeurs légumineuses, a souligné le ministère burkinabè en charge de l'Agriculture dans un communiqué rendu public, mardi.
Le programme des 48 heures de travaux prévoit, entre autres, des visites d'exploitations, une exposition de produits agricoles, des rencontres thématiques et des démonstrations culinaires, poursuit le texte.
Il s'agit, à travers cette activité, de promouvoir la valeur et l'utilisation des légumineuses dans l'ensemble du système alimentaire, ainsi que leurs avantages dans le traitement des sols, et dans la lutte contre le changement climatique et la malnutrition.
Cette initiative vise à encourager les connexions tout au long de la chaîne des valeurs pour favoriser la production des légumineuses et la recherche, de mieux utiliser la rotation des cultures et de relever les défis de leur conservation, ainsi que leur transformation et leur commercialisation.
Les légumineuses sont des plantes de la famille des Leguminosae ou fabacées, dont les fruits sont contenus dans des gousses.
Selon les autorités en charge de l'Agriculture, les légumineuses contribuent à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à la santé, à la lutte contre les changements climatiques et à la biodiversité.
En matière de lutte contre le changement climatique, les légumineuses ont besoin de moins d'eau que les autres cultures pour leur développement, ce qui signifie qu'elles sont particulièrement adaptées à ces terres arides où vivent les paysans qui les produisent.
Dans le domaine de la sécurité alimentaire, les légumineuses ont un rendement monétaire deux à trois fois plus élevé que les céréales, et offrent donc un grand potentiel pour sortir les agriculteurs de la pauvreté rurale. Elles peuvent être utilisées comme de l'engrais vert pour enrichir le sol en azote et améliorer sa structure pour les autres cultures.
Les principales légumineuses produites au Burkina Faso sont le niébé, le voandzou et le soja. Ces productions sont généralement réalisées par les couches vulnérables, notamment les femmes dans le cadre de l'agriculture de subsistance.
De fait, les légumineuses occupent une place de choix dans les habitudes alimentaires, surtout durant les périodes de soudure et des travaux champêtres. Elles constituent des sources de revenus indispensables pour assurer les dispenses quotidiennes des ménages.
La production nationale de niébé et de voandzou s'élève respectivement à 700.000 et à 56.000 tonnes, soit des hausses de 22,56% et 19,70% par rapport à la campagne passée, témoignant de l'importance de ces cultures dans l'alimentation des ménages. Par ailleurs 69,2% des ménages en milieu rural et 46,5% des femmes propriétaires de terre produisent des légumineuses.