Près d’une centaine de militants du ministère burkinabè des Infrastructures réunis au sein du Syndicat des Travailleurs des Travaux public, du Bâtiment, de l’Hydraulique et Assimilés (SYTTPBHA) a tenu jeudi un sit-in de 8 à 12H00 (GMT et heure) pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, a constaté un journaliste de ALERTE INFO à Ouagadougou.
Les travailleurs (fonctionnaires et contractuels) munis de sifflets et de vuvuzela notamment ont manifesté bruyamment au sein de leur département situé au Centre-ville de la capitale pour la satisfaction de leurs revendications formulées en douze points.
"Nous voulons tout simplement une meilleure organisation du ministère des Infrastructures ! Plus jamais du tohu-bohu ! Plus jamais du mouta mouta dans l’octroi des marchés publics", a lancé le secrétaire général du SYNTTPBHA M’Bi Yaméogo aux manifestants qui reprennent ces slogans en cœur.
Les manifestants exige de leurs responsables "l’harmonisation et l’opérationnalisation sans délai du système de motivation pour les travailleurs, une meilleure organisation du travail au ministère, le paiement sans délai des arriérés de frais de mission, la fin de chômage technique des agents, la transparence dans la gestion des marchés publics et l’arrêt des privatisations des travaux".
Les fonctionnaires et contractuels demandent également le "règlement des problèmes de gestion et académiques liés à la formation et au perfectionnement des travaux, l’arrêt des affectations arbitraires, la dépolitisation de l’administration publique et la mise en œuvre du protocole d’accord du 27 juin 2011".
Le ministère des Infrastructures "allait mieux sous la transition que maintenant. Les travailleurs ont tenté pendant une année de dialoguer et de négocier mais (les responsables) nous ont toujours mené dans le dilatoire et dans un débat malsain et malhonnête", a expliqué M’Bi Yamégo à Alerte Info, ajoutant que leur Organisation "a même reporté ce sit-in à plusieurs reprises mais finalement le ministère nous a contraint à le tenir".
Le porte-parole des manifestants dénonce un manque d’organisation de leur département "depuis l’arrivée du ministre (Eric Bougouma)", a-t-il renchéri, ajoutant qu’"on a monté les agents les uns contre les autres, les structures les unes contre les autres, si bien qu’à l’heure actuelle on ne peut plus travailler".
Le ministre Eric Bougouma, qui "reconnait le droit du syndicat et (sa) liberté d’expression" dit avoir "répondu point par point aux 12 revendications" des manifestants, affirme que "l’opportunité de la manifestation nous pose un petit problème" puisque des "cadres de concertations qui ont associé les agents ont été mis en place".
Les responsables du ministère des Infrastructures continueront le "dialogue" avec les manifestants pour trouver un consensus en vue de rendre "plus efficace son action", a rassuré M. Bougouma.
Le ministère des Infrastructures "n’est pas géré par une cellule quelconque" d’un parti politique, a réagi son premier responsable Eric Bougouma qui dit "s’attacher à la neutralité de l’administration publique".
BBO