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Menaces terroristes sur la justice au Sahel : « Les magistrats disent ne pas se reconnaître dans la décision de quitter Djibo », selon le ministre Bagoro
Publié le vendredi 3 fevrier 2017  |  Sidwaya
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Réné Bagoro, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux




Le ministre en charge de la justice, René Bagoro a démenti, au cours du point de presse du gouvernement du jeudi 2 février 2017, à Ouagadougou, les prétendues menaces terroristes sur les magistrats dans le Soum.

Selon certaines presses, les magistrats en poste à Djibo dans le Soum auraient fait l’objet de menaces terroristes et envisageraient de quitter la ville. Le ministre en charge de la justice, Réné Bagoro a apporté un démenti formel à ces informations, lors du point de presse du gouvernement, le jeudi 2 février 2017, à Ouagadougou. Dans la situation d’insécurité générale qui prévaut dans la zone, tous les acteurs étatiques qui y sont, ont peur, foi du ministre. Et en tant qu’acteurs de la justice, au cœur de l’interpellation de certaines personnes, il va de soi que l’on craigne pour sa vie. Mais, « à ce jour, je n’ai pas une preuve palpable que des magistrats ont été menacés de façon précise », a soutenu René Bagoro. Ils ont
« uniquement » tenu une assemblée générale relativement aux menaces terroristes et fait des propositions au ministère pour renforcer leur sécurité. « Ce qui a été fait », a indiqué M. Bagoro. D’ailleurs, « les magistrats que nous avons contactés sur place disent ne pas se reconnaître dans cette décision de quitter Djibo », a déclaré le premier responsable du département de la justice. Il s’est également entretenu avec les hommes de médias sur la volonté de l’exécutif burkinabè de rendre la justice accessible « physiquement et financièrement » aux justiciables. A cet effet, le Tribunal de grande instance (TGI) de Koupéla a été ouvert en novembre 2016, et est fonctionnel depuis lors. Ce qui permettra, à en croire René Bagoro, de désengorger le TGI de Tenkodogo, 2e juridiction en termes de volume d’affaires après celle de Ouagadougou et de diminuer la population carcérale de sa Maison d’arrêt et de correction. Il a annoncé l’ouverture de la Cour d’appel de Fada, le 24 février prochain. Le ministre a rassuré que tout est fin prêt. Le bâtiment est déjà disponible et le personnel nommé. « Nous avons en projet, l’ouverture du TGI Ouagadougou II. Il est déjà créé et l’appel d’offres pour sa construction lancé », a soutenu le Garde des sceaux. Pour l’accessibilité financière à la justice, le fonds d’assistance judiciaire est opérationnel et les justiciables qui n’ont pas les moyens pour prendre un avocat peuvent y recourir, à son avis.


Attentat au Canada, « pas de Burkinabè parmi les victimes »


Deux pôles judiciaires spécialisés ont été créés pour connaître de certaines infractions « complexes », en matière économique et financière, et liées au terrorisme. « L’avantage de créer ces deux pôles, c’est que nous allons avoir un regroupement de nos moyens et également spécialiser les magistrats pour aborder ces informations très complexes », a affirmé le ministre Bagoro. Le pôle spécialisé aux questions économiques et financières sera logé au sein des TGI Ouagadougou I et Bobo Dioulasso, et celui du terrorisme au TGI Ouagadougou II. Le département de la justice dispose d’environ 175 millions FCFA pour le fonctionnement de ces instances. Il bénéficie de l’appui de la Banque mondiale pour la formation des magistrats. Le ministère chargé de la justice en collaboration avec le Conseil supérieur de la magistrature CSM) a élaboré un Code de déontologie du magistrat, afin de moraliser le milieu judiciaire et surtout sanctionner les indélicats. Le chef du département a renseigné les journalistes, que des dossiers incriminant des magistrats sont en cours d’instruction, et il y aura des conseils de discipline pour assainir la « maison ». Il s’est voulu rassurant : « aucun dossier ne dort dans les tiroirs».
Le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, a échangé avec les hommes de médias sur des sujets d’actualité. Le gouvernement encourage la consommation des produits locaux dans certains établissements publics dont les écoles, les centres de santé, les prisons… Il s’agit, selon lui, d’« une nécessité et un devoir » de promotion des mets locaux. « Il n’y a pas de Burkinabè parmi les victimes» de l’attentat terroriste au Canada, a-t-il rassuré.


Djakaridia SIRIBIE
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