Auteur de plusieurs arrêts décisifs face au Burkina, le gardien de but de 44 ans participera à sa cinquième finale de la CAN dimanche.
Le public égyptien est plongé dans une contemplation émue face à la scène. On sourit à l’arrivée de l’artiste, on s’émeut de ses failles. Et, surtout, on acclame avec frénésie ses moindres prouesses techniques. La scène aurait pu se produire dans Le Caire des années 1960 lors d’un concert d’Oum Kalsoum. Elle a eu lieu hier soir à chaque apparition d’Essam Al- Hadary, le gardien de but et capitaine de l’équipe égyptienne, pendant que son pays arrachait son billet pour la finale de la CAN, qui aura lieu dimanche 5 février contre le vainqueur du match Cameroun-Ghana.
A 44 ans, Essam Al-Hadary devenu cette année le doyen historique de la CAN, compte 151 sélections et plus de 700 matches en clubs. C’est un monument, un véritable pharaon du football africain.
« Je me moque de mon âge »
Comme on écoute les vieux disques de ses parents, les jeunes racontent à la sortie du match qu’ils ont grandi avec le gardien. « Je me moque de mon âge, je m’entraîne comme si j’avais 20 ans, a déclaré l’idole à la BBC. Il est temps pour moi de jouer à la Coupe du monde. C’est ce que je me dis tous les matins et avant chaque entraînement. »
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Du haut de son 1,88 m, avec son air altier de grand sage et un regard noir impérieux, Essam Al-Hadary ne lésine pas sur les efforts pour maintenir sa condition physique. « Al-Hadary est un gardien grandiose et l’ensemble des joueurs doit apprendre de sa volonté, de sa détermination et de son esprit combatif », assène le sélectionneur argentin de l’Egypte Hector Cuper, dans le quotidien Al-Masry Al-Youm.
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