Séduisant, le Burkina Faso a dominé une Égypte défensive et ennuyeuse, mercredi soir à Libreville en demi-finale de la CAN. Mais les Pharaons ont réussi à se qualifier à l’issue de la séance des tirs au but (1-1, 4-3 aux t.a.b). Une fin injuste selon Claude-Albert Mbourounot, l’ex-sélectionneur du Gabon, qui a accepté de refaire le match avec Jeune Afrique.
Claude-Albert Mbourounot : Oui, bien sûr. Sur l’ensemble du match, les Étalons ont toujours cherché à jouer, à mettre sous pression la défense égyptienne, la plus solide de cette CAN. La possession du ballon était burkinabè. L’esprit d’initiative également. Si on fait le décompte, ils ont eu, et de loin, les meilleures occasions. En première période, je pense que le Burkina Faso aurait pu faire la différence. Mais ils ont peut-être parfois mis trop de temps à préparer leurs actions, ce qui les a empêchés de profiter des quelques espaces laissés par la défense égyptienne.
Comme face au Maroc en quart de finale, l’Égypte a marqué sur sa première véritable occasion…
C’est une équipe très réaliste. Elle compte des éléments talentueux, comme Mohamed Salah, qui a marqué ce but. Mais le Burkina Faso a su réagir rapidement, grâce à Bancé. Et jusqu’au bout du temps réglementaire, puis de la prolongation, il a cherché à faire la différence, à marquer ce deuxième but. Sincèrement, il méritait d’aller en finale. C’est sans doute une des équipes qui a produit le meilleur jeu lors de cette CAN. Mais elle est tombée sur un adversaire qui misait sans doute sur les tirs au but et l’expérience d’Essam El Hadary, son gardien, qui avait déjà réussi plusieurs arrêts importants lors du temps réglementaire.
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