Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, en collaboration avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), organise le 31 janvier et le 1er février 2017 à Ouagadougou, un atelier de déclenchement institutionnel sur l’Assainissement total piloté par la communauté (ATPC) au Burkina Faso. Des approches innovantes pour mettre Fin à la défécation à l’air libre (FDAL) ne seront pas occultées.
Le gouvernement burkinabè à travers le ministère en charge de l’assainissement s’engage à mener des actions concrètes pour mettre Fin à la défécation à l’air libre (FDAL) dans toutes les régions. C’est dans cette optique que les acteurs de l’assainissement et les responsables de l’UNICEF se concertent le 31 janvier et le 1er février 2017 à Ouagadougou, en vue de mener des stratégies pour améliorer le taux d’accès à l’assainissement dans les villes et les campagnes du Burkina Faso. Le ministre en charge de l’assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, a avoué que sur le plan régional et international, la situation sur l’approche de l’Assainissement total piloté par la communauté (ATPC), n’est pas reluisante dans le «pays des Hommes intègres». «La question de l’assainissement est transversale. Ce n’est ni une question de financement, ni de richesse, c’est plutôt une question de mentalités», a soutenu M. Ouédraogo. Quant à la représentante-résidente de l’UNICEF au Burkina Faso, Anne Vincent, elle a avoué que l’assainissement repose plus sur les changements de comportement et des habitudes. Pour elle, l’ATPC est un programme, dont la mise en place a été appréciable dans certains pays. Selon Mme Vincent, cette stratégie d’assainissement, utilisée en milieu rural a été initiée en 2000 au Bangladesh et depuis lors, de nombreux pays dont 72 dans le monde, en Afrique, en Asie, en Amérique Latine, l’ont adoptée comme stratégie nationale d’assainissement rural. Elle a en outre signifié que l’assainissement est un des piliers multisectoriels du développement et son institution veut accompagner le «pays des Hommes intègres», à sortir de cette situation de défécation à l’air libre, qui est extrêmement répandue, surtout dans les campagnes. «Les obstacles environnementaux entretiennent les problèmes de malnutrition chronique et sont à l’origine en grande partie, de la problématique de retard de croissance qui affecte 1/3 des enfants», a-t-elle déploré. Mais elle garde tout de même espoir que la FDAL pourrait être une réalité au Burkina Faso, car à son avis, 87 villages ont déjà été certifiés. «Il faut que les populations elles-mêmes prennent conscience sur la notion de l’assainissement. Nous avons travaillé sur cette approche ATPC en Indonésie et au Bénin avec des résultats très prometteurs et il n’y a pas de raison que le Burkina Faso ne soit pas aussi un pays leader dans ce domaine, dans les années à venir», a conclu Mme Vincent.
Afsétou SAWADOGO