La 15e réunion des chargés de liaison se tient conjointement avec la 12e réunion du comité de pilotage du programme EMPRES en région occidentale de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin (CLCPRO), du 30 janvier au 3 février 2017 à Ouagadougou. Les acteurs vont faire des propositions concrètes en vue d’éradiquer les invasions acridiennes dans les zones les plus touchées de l’Afrique.
Les pays-membres de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin (CLCPRO), se réunissent du 30 janvier au 3 février 2017 à Ouagadougou, pour asseoir durablement une lutte préventive contre ce désastre sur les cultures, qui touchent conséquemment la région occidentale. La commission regroupe 10 pays, 5 du Sahel et 5 de l’Afrique du Nord-Ouest, qui sont menacés par des invasions acridiennes. Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, du Sénégal, du Niger, de la Lybie, du Tchad, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Mauritanie et du Maroc. Le secrétaire exécutif de la CLCPRO, Hamouny Mohamed Lemine, par ailleurs coordonnateur du programme EMPRES en région occidentale a noté que depuis la création de cette commission, des progrès ont été constatés dans la pérennisation de la lutte préventive dans les zones concernées. Mais à l’en croire, des défis restent à relever, notamment en période d’accalmie acridienne. Pour lui, cette 15e rencontre des Chargés de liaison constitue une importante étape dans la mise en œuvre de la phase II (2014-2017) du programme de lutte préventive EMPRES en région occidentale, dont l’objectif est d’évaluer les progrès déjà réalisés en 2015 et de préparer les activités pour l’année 2017. «Nous avons franchi une étape essentielle en 2016 à Alger, en approuvant la création du Fonds régional de gestion du risque acridien, pour une meilleure gestion des résurgences et début de recrudescence du criquet pèlerin », a détaillé M. Lemine. Le représentant de la FAO au Burkina Faso, Aristide Ongone Obame, a pour sa part affirmé que le criquet pèlerin demeure une menace majeure pour la sécurité alimentaire et la stabilité sociale, en particulier pour de nombreuses populations rurales, vivant d’une agriculture exposée aux risques liés au climat, aux ravageurs et aux maladies des cultures. «Les résurgences répétées ces dernières années de cet insecte, font peser une réelle menace sur les populations du Sahel et il requiert de notre part, une vigilance et une concertation permanente des pays », a prévenu M. Obame. Le ministre en charge de l’agriculture, Jacob Ouédraogo a souligné que les capacités de migration de ce ravageur transfrontalier en font un problème international aux répercussions économiques, sociales et environnementales. Se rappelant la dernière invasion du criquet pèlerin de 2003-2005 qui a touché les différents pays du Sahel et du Maghreb, avec plus de 100 mille ha de superficies infestées au Burkina Faso, le ministre Ouédraogo a souhaité que des actions déjà menées puissent être consolidées, afin que la lutte contre ce criquet ravageur soit une réalité dans tous les pays-membres de la CLCPRO.
Afsétou SAWADOGO