Paris, 30 janvier 2017 - La communauté burkinabè de France s’est retrouvée le dimanche 29 janvier à la chancellerie de l’ambassade à l’occasion du nouvel an pour se présenter les voeux. Pour la circonstance, ils sont venus nombreux, tant des régions intérieures que d’l’Ile de France, pour ces retrouvailles qui sont devenues une tradition.
A l’entame de la cérémonie qui a été marquée par le chant du Ditanyè, l’ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudoa élevé Abdou Karim Ouédraogo au rang de Chevalier de l’Ordre du mérite burkinabè. Emigré en France depuis 2001, boulanger de formation exerçant en région parisienne, M. Ouédraogo s’est beaucoup investi, dans un élan de solidarité et d’entraide, dans la gestion des questions des sans-papiers burkinabè en France. Prenant la parole pour remercier la communauté et les autorités pour cette marque de reconnaissance, il ne manquera pas de relever que cet honneur est, en réalité, un honneur à tous les Burkinabè sans-papiers qui se sont regroupés en association.
Pour les vœux, c’est le consul général, Ousman Nacambo, qui introduira la cérémonie en souhaitant qu’ils soient exaucés. A sa suite, un doyen de la communauté, Pascal Kafando, puis le coordonnateur des délégués CSBE (NDLR : Conseil supérieur des Burkinabè de l’extérieur), Sibiri Nabaloum, interviendront pour souhaiter une année 2017 paisible au Burkina Faso qui a été la cible des attaques terroristes tout le long de l’année 2016. Dans la perspective du vote des Burkinabé de l’extérieur, Sibiri Nabaloum s’est appesanti sur la nécessité que l’ambassade accompagne la tenue d’assises de la diaspora burkinabè de France. Ces états généraux, selon lui, devraient permettre de mieux dégager les perspectives efficaces de la contribution de cette diaspora à l’édification du Burkina Faso.
Revenant sur les points saillants de l’année 2016, Alain Francis Gustave Ilboudo, en réponse aux vœux exprimés, a salué les avancées réalisées dont notamment la bonne tenue et les engagements pris par les partenaires dans le cadre de la conférence de Paris sur le Plan national de développement économique et social (PNDES). Sur les doléances qui ont été exprimées, dont notamment la question des titres de séjour, la tenue des assises de la diaspora, le vote des Burkinabè de l’extérieur et l’acquisition d’une maison du Burkina, Alain Ilboudo a réaffirmé sa volonté et celle de la représentation diplomatique à les prendre en charge. « Ensemble, nous les aborderons pour leur envisager des réponses et, le cas échéant, faire des recommandations à qui de droit pour considération », soulignera-t-il. Avant de clore son propos, il a exhorté la communauté à faire de la solidarité et du dialogue, un credo.
R. A. BAMBARA
Ambassade du Burkina à Parsi
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