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Enseignants menacés dans le Soum: «Des dispositions ont été prises», assure Simon Compaoré
Publié le samedi 28 janvier 2017  |  FasoZine
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© Ministère par D.R
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité Intérieure, Simon Compaoré, a eu une rencontre avec une délégation de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina (FAIB) portant sur le communiqué paru dans plusieurs médias et relatif à certaines dispositions du projet de loi portant libertés religieuses au Burkina Faso




Lors de l’ouverture du premier Casem de son département, le ministre Simon Compaoré s’est prononcé sur les évènements survenus le mercredi 25 dans le Soum où les enseignants ont été enjoint de n’enseigner désormais que le Coran aux élèves ou de fermer les salles de classes. Il a aussi évoqué le cas de Bagré, dans le Boulgou, où des manifestants défoncé jeudi une gendarmerie pour libérer huit personnes détenues dans une affaire d’excision.

Le ministre en charge de la Sécurité, Simon Compaoré, a dit que l’Etat a pris ses responsabilités pour ce qui est des évènements survenus à Bagré. Concernant la question de l’excision, Simon Compaoré a d’abord expliqué qu’il y a une loi qui interdit l’excision au Burkina Faso et que des sanctions sont prévues pour ceux qui transgressent cette loi. Et c’est parce qu’elles ont franchi le Rubicon que des exciseuses ont été arrêtées et gardées au niveau de la brigade de gendarmerie de Bagré, ajoute le ministre.

Elles devaient être auditionnées avec à la clef des procès-verbaux adressés au procureur du Faso, quand des individus ont défoncé les locaux de la gendarmerie pour les en extraire. Mais pour le ministre en charge de la Sécurité intérieure, «des mesures ont été prises. Les forces de défense et de sécurité ont été envoyées sur les lieux, et l’information que nous avons, c’est qu’il y a une trentaine de personnes qui ont été arrêtées, dont les meneurs. Les exciseuses sont recherchées. Elles seront retrouvées et elles vont répondre de leur forfait devant les juridictions compétentes», promet Simon Compaoré. «On ne peut pas se permettre de plaisanter, martèle-t-il. Si on ne peut plus respecter loi, il n’y a plus de pays et ça sera la loi du plus fort».

Pour le cas de la province du Soum, où des hommes armés auraient sommé des enseignants de ne plus enseigner le français, mais l’arabe et le Coran, «l’Etat a sonné l’alerte, des dispositions ont été prises», assure le ministre. «Les enseignants sauront qu’il y a un Etat chargé de préserver la vie de ses citoyens, un Etat protecteur et un Etat qui veille à l’intégrité de notre territoire et à l’application sur le territoire national des lois et règlements votés au niveau de l’Assemblée nationale ou prises au niveau des instances gouvernementales», a expliqué le ministre.


Ylkohanno Somé
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