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Education: les encadreurs pédagogiques menacent de boycotter les examens nationaux
Publié le vendredi 27 janvier 2017  |  FasoZine
Education:
© Autre presse par DR
Education: les encadreurs pédagogiques menacent de boycotter les examens nationaux




La Coordination nationale des syndicats des encadreurs pédagogiques de l’enseignement secondaire (SNESS, SPESS, SYNEPES) était face à la presse ce jeudi 26 janvier 2017 à Ouagadougou. Au cours de cet échange avec les journalistes, les encadreurs pédagogiques ont fait le point des « injustices » que leur corps professionnel subit avec l’application de la nouvelle loi 081 régissant le statut de la fonction publique.

Leur principal grief est relatif au reversement inéquitable engendré par la grille de classement indiciaire des inspecteurs et des conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire. Ils souhaitent que leur traitement salarial augmente selon les mêmes indices utilisés pour augmenter celui des professeurs d’enseignement secondaire dont ils sont les supérieurs. « Avant d’être des encadreurs pédagogiques d’enseignement secondaire, nous étions d’abord des professeurs de l’enseignement secondaire. (…) Nous avons eu la chance d’avoir les concours professionnels. Après deux ans de formation, nous avons été promus conseillers pédagogiques et après cela, un autre concours suivi de deux autres années de formation nous a promu inspecteur de l’enseignement secondaire. Cependant avec le reversement, nos salaires sont inférieurs à nos collègues qui sont restés professeurs que nous avons laissé en catégorie A1 », s’indigne Arouna Lankouandé, le responsable de la coordination des syndicats des encadreurs pédagogiques.

La principale revendication est que cette injustice soit corrigée avec diligence et que le reversement soit équitable pour tous. Ils estiment également que leur corps est le moins nanti de toute la Fonction publique car, pour M. Lankouandé, «c’est la première fois que des agents de l’Etat promus à un concours professionnel et après deux ans de formation dans une école professionnelle n’ont pas eu à bénéficier de reclassement. Et c’est dans ce corps qu’on trouve normal d’affecter des salaires supérieurs aux personnels de catégories inférieures à celle des encadreurs par le biais du reversement».

Pour que cette « inégalité » soit réglée, ces encadreurs pédagogiques exigent que les mêmes points donnés à leurs collègues restés en A1 leurs soient appliqués également.
Et pour amener le gouvernement à rectifier le tir, les membres de la coordination entendent poursuivre leur boycott des examens certificatifs de la direction générale des examens et concours. Ils entendent aussi boycotter les activités comme la proposition des sujets d’examens, le choix des sujets d’examens nationaux comme le CAP, le BEPC et le BAC tout en mettant fin au suivi des stagiaires de l’Ecole normale supérieur de Koudougou et de l’Institut des sciences et à la réalisation des visites de classes à leur frais.

« Nous ne comptons pas reculer, advienne que pourra. Tant qu’une solution ne sera pas trouvée à nos problèmes, nous resterons sur notre position » foi des encadreurs pédagogiques. Outre ce problème de reversement décrié, ils exigent entre autres la signature diligente du décret fixant l’âge du départ à la retraite des conseillers pédagogiques de l’enseignement secondaire à 63 ans et la correction des carrières de ceux d’avant 2012 qui n’ont jamais bénéficié de reclassement avec incidence financière.

Dimitri Kaboré
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