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Burkina: 26 ans après, les 6 000 victimes du PAS attendent toujours leurs droits
Publié le jeudi 26 janvier 2017  |  AIB




Ouagadougou-L’Association nationale des travailleurs déflatés(ANTD) qui regroupe près de 6000 personnes licenciées dans le cadre du Programme d’ajustement structurel (PAS) de juin 1991, a dénoncé mercredi la façon «disparate et insignifiante», réservée au traitement de leurs dossiers.

Dans le cadre de sa série d’entretiens entrepris depuis le 20 janvier 2017, le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale(HCRUN) a donné ce mercredi matin, la parole à l’Association nationale des travailleurs déflatés(ANTD).

«Au sortir des échanges, nous avons espoir parce que vu tout ce que nous avons vécu comme problème de scolarisation des enfants, avec des divorces, nous pensons que le HCRUN doit être sensible à nos préoccupations», a indiqué le président de l’ANTD Karim Niakara à la presse.

Selon M. Niakara, l’Association compte beaucoup sur le HCRUN pour entrer en possession de ses droits, car dit-il, la Banque mondiale avait préconisé en son temps le payement de 6o mois de salaire pour chaque travailleur déflaté.

Mais d’après lui, «cette situation a été réglée de façon disparate et insignifiante».

Le président du Haut conseil, Benoit Kambou a rappelé que 42 sociétés d’Etat qui employaient environs 6 000 travailleurs ont été «liquidées», suite aux mesures de mise en œuvre du Programme d’ajustement structurel (PAS) depuis 1991.

Ces travailleurs provenaient des sociétés industrielles, commerciales, des banques, des mines, des transports et de l’agriculture.

«Le règlement du moindre litige ayant généré des conséquences économiques et sociales néfastes contribue à accélérer la marche vers la réconciliation, l’unité nationale et la cohésion sociale », a assuré M. Kambou.

En rappel, le PAS, imposé dès les années 1980 par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international à plusieurs pays africains surendettés, était censé leur redonner un nouvel élan économique, de par la libéralisation de l’économie et la promotion du secteur privé.

Au Burkina Faso, après la chute du père de la Révolution burkinabè Thomas Sankara, en octobre 1987, les discussions engagées dès janvier 1988 par les nouvelles autorités, ont permis de mettre en œuvre le PAS à partir de juin 1991.

no/ata
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