Les militaires et gendarmes retraités ont observé hier, 24 janvier 2017, un sit-in devant leur ministère de tutelle. Cette manifestation avait pour objectif de réclamer leurs droits.
En 2004, l’Etat a, par décret, rappelé tous les mi l i taires admis à la retraite le 1er avril 2004, de rejoindre leurs formations respectives pour les besoins sécuritaires du pays en prolongeant le
départ à la retraite de 5 ans. Mais, ce décret n’a pas été respecté par la hiérarchie car ces militaires et gendarmes retraités n’ont bénéficié que d’une année. C’est, du moins, ce qu’a affirmé leur porte-parole, Yaba Karfo, le 24 janvier 2017 lors de leur sit-in tenu devant le ministère de la
Défense et des anciens combattants. A son avis, ce sit-in avait pour but de transmettre une lettre à qui de droit afin d’obtenir gain de cause. Et de préciser que leur revendication porte sur l’augmentation de l’âge de départ à la retraite décidée en 2004 et concernant 10 000 à 15 000 militaires et gendarmes à la retraite mais qui n’a pas été respectée. D’où la tenue du sit-in pour exiger l’application de ladite décision. D’ailleurs, sur une pancarte, on pouvait lire : « Appliquez la décision de justice collective des militaires et gendarmes retraités de 2004 à 2015 ». Ces militaires et gendarmes retraités ont voulu se rendre au palais de Kosyam, mais ils ont été empêchés par le dispositif sécuritaire mis en place. Toutefois, une délégation composée de 5 personnes est allée rencontrer la hiérarchie. Laquelle a félicité les manifestants pour leur civisme car il n’y a pas eu de confrontation entre eux et les Forces de l’ordre qui étaient en place pour sécuriser les lieux. La
hiérarchie a, par ailleurs, rassuré qu’elle transmettrait leur requête au président du Faso dès son retour de Niamey. Les manifestants ont averti que si rien n’est fait dans les jours à venir dans le sens de satisfaire à leur revendication, ils élargiront le mouvement à tous les mi l i taires et gendarmes retraités. Ce sit-in a vu la présence de veuves de militaires et gendarmes.
Mariam Zampaligré qui a perdu son mari il y a de cela 13 ans, a dit être venue plaider la cause de ses enfants et celle des autres veuves car, elle a du mal à prendre soin de ses enfants avec la pension qu’elle perçoit.
Monique Wendpayangdé SORO
(stagiaire)