La fondation Slow Food pour la biodiversité a annoncé, au cours d’une conférence, le dimanche 22 janvier 2017, à Ouagadougou, la tenue en début février de la « Terra madre » au Burkina Faso, dans le but de promouvoir une alimentation « bonne, propre et juste ».
Les 3 et 4 février 2017, les Ouagalais sont invités à participer à la 1ere édition de la «Terra madre » (la mère terre, en italien) au Burkina Faso, à l’Institut français Georges Méliès et à la Maison du peuple. L’initiative qui est de la fondation Slow Food pour la biodiversité dans le cadre du projet «Fondations pour l’Afrique Burkina Faso », a été annoncée aux hommes de médias, le dimanche 22 janvier 2017. « Terra madre » se veut un cadre de rencontre entre petits producteurs, transformateurs, chercheurs et consommateurs en vue de sauvegarder la biodiversité agroalimentaire locale. «Terra madre » donne une voix à celles et à ceux qui veulent construire une solution alternative à un système qui ne respecte ni les équilibres naturels, ni la dignité des producteurs, ni le bien-être des consommateurs » a indiqué la responsable de Slow Food de l’Afrique de l’Ouest, Typhaine Briand. 48 heures durant, les acteurs du monde de l’alimentation et de la consommation partageront des informations, afin de déguster et de reconnaître la valeur de la diversité des produits locaux. Plus spécifiquement, il s’agira de rassembler les producteurs d’une alimentation «bonne, propre et juste » pour leur permettre de se rencontrer et d’échanger sur la conservation de leur identité culturelle alimentaire. La « Terra madre » 2017 a lieu sur le thème «Souveraineté alimentaire et développement durable » ; un sujet d’actualité et interpellateur, selon le président du comité d’organisation, Jean-Marie Koalga. « Nous atteindrons la sécurité alimentaire, quand nous aurons préservé nos variétés locales », a-t-il soutenu. Elle connaîtra la participation des pays limitrophes du Burkina et du Nigeria.
Un menu alléchant
Au menu de la manifestation, il est prévu une exposition-vente, une projection de films suivie de débats, une conférence publique et des panels. A l’occasion, les organisateurs lanceront les nouvelles « sentinelles Slow Food ». Il s’agit, à en croire Typhaine Briand, d’un projet de soutien aux productions alimentaires en voie d’extension que sont le riz rouge de la Comoé et l’igname de Arbollé, de protection des écosystèmes uniques et de réhabilitation des méthodes traditionnelles et de sauvegarde des races animales et des variétés végétales locales. Dans les différents stands du marché, les visiteurs pourront déguster plusieurs mets locaux.
La responsable de Fondations pour l’Afrique Burkina Faso, Alexandra Ouédraogo, s’est réjouie de l’organisation de la foire qui vise à protéger la biodiversité et à affirmer le droit à la souveraineté alimentaire. « Notre objectif est d’éliminer les facteurs empêchant l’accès de la population à une alimentation adaptée, en soutenant les actions à même de donner vie à un développement durable et permanant », a déclaré Mme Ouédraogo.
La fondation Slow Food est active dans 46 pays en Afrique. Elle œuvre à la protection de la biodiversité agroalimentaire, et sur des campagnes de sensibilisation contre les OGM, l’accaparement des terres et l’agriculture intensive.
Djakaridia SIRIBIE