Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

International

Investiture de Donald Trump: à Indianapolis, l’inquiétude des migrants africains
Publié le vendredi 20 janvier 2017  |  RFI
Donald
© AFP par Timothy A. CLARY
Donald Trump remporte l’élection américaine 2016




L’entrée en fonction de Donald Trump suscite l’inquiétude d’une partie des noirs américains et des migrants originaires d'Afrique subsaharienne. Choses entendues dans les rues d'Indianapolis, douzième ville des Etats-Unis avec plus de 800 000 habitants, et qui a donné ses voix à Donald Trump à la dernière élection présidentielle.

Avec notre envoyée spéciale à Indianapolis, Sylvie Noël

La famille Omeeboh a quitté le Nigéria, il y a dix ans pour s’installer aux Etats-Unis. Les six membres de la famille ont la nationalité américaine. Infirmière, la mère de famille, Clara, a voté pour Hillary Clinton. Sa fille Leslie est étudiante. Les deux femmes témoignent.

Âgée de 20 ans, Leslie Omeeboh étudie à l’Université les neurosciences et le Français et se destine à devenir médecin. L’arrivée au pouvoir de Donald Trump l’inquiète. « En tant que jeune femme africaine qui habite Indianapolis, moi je pense que c’est inquiétant. J’étudie à l’université de Notre-Dame qui est majoritairement républicaine. Alors oui, c’est difficile ! »

Clara Omeeboh, sa mère, a elle déjà noté des changements. « Ce que j’ai vu dès la victoire de Donald Trump, c’est le Ku Klux Klan venir en jubilant à l’école, s’en prenant aux Noirs leur demandant de se taire, de faire ceci, cela … et ça n’est pas normal ».
Dans ma famille, on blague en disant que l’on va émigrer au Nigeria, renchérit Leslie. « C’est une blague, mais bon… ». Une blague qui illustre comme une crainte.

« Gérer un pays et gérer un business c'est pas la même chose »

Le Baobab African Market est le rendez-vous des Africains d'Indianapolis, en quête de produits alimentaires en provenance d'Afrique. L'élection et maintenant l'entrée en fonction de Donald Trump y sont diversement appréciées. Si certains s'en inquiètent, d'autres pensent que ces promesses électorales ne se réaliseront jamais.

A la caisse du Baobab African Market d'Indianapolis, Foester Gomis s'occupe de la clientèle de son magasin. « Moi je voulais pas qu'il soit président, mais bon... C'est la vie ! » Sénégalais vivant aux Etats-Unis depuis dix ans, Foester Gomis est détenteur de la Green card. Il n'est pas encore citoyen américain, mais les quatre prochaines années ne l'inquiètent pas vraiment. « Je ne pense pas qu'il va refouler tout le monde comme il l'a dit, ce n'est pas possible. Il ne peut pas faire ça parce que je pense que l'économie des Etats-Unis [est ce qu'elle est] grâce aux immigrants. »
... suite de l'article sur RFI

Commentaires