Ouagadougou-Après 12 jours de procès, le Tribunal militaire de Ouagadougou a retenu une peine de 15 ans ferme contre le caporal Madi Ouédraogo, le sergent Zallé et le civil Cheick Alassane Ouédraogo, trois des 29 inculpés dans la tentative d’attaque de de la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), a constaté un journaliste de l’AIB.
Le Tribunal a conclu que 20 des 29 accusés ont été reconnus coupables de faits à eux reprochés, pendant que 9 autres ont été acquittés.
C’est aux environs de 22 heures (local et GMT), hier mercredi, que le président du Tribunal militaire de Ouagadougou, Seydou Ouédraogo, a prononcé le verdict du procès, après plus de 10 heures de délibération.
Parmi les personnes reconnues coupables de «complot militaire», en plus des trois (citées plus haut) qui écopent de la peine de 15 ans, figurent 15 autres qui écopent d’une peine de dix ans ferme.
Il s’agit de : caporal Diessongo Soumaïla, caporal Yerbanga Marius, soldat de première classe Coulibaly Dramane, soldat de deuxième classe Sana Ousmane, caporal de première classe Sanou Bakary, soldat de première classe Bassolé Koilabour Flugence, le caporal Bontogo Yemdaogo, le soldat de première classe Kietega Pascal.
A eux s’ajoutent le soldat de première classe Ouédraogo Moussa, le soldat de deuxième classe Tamboura Sékou, le soldat de première classe Bado Bassibié Armand, le caporal Ouoba Bapandi, le caporal Mamboné Nogban Alexis, le soldat de deuxième classe Kondé Loba et le soldat de première classe Haro Attina.
Deux inculpés, à savoir Ousmane Sawadogo et Yiougou Abdoul Aziz, s’en sortent chacun, avec une peine d’emprisonnent ferme de six mois.
Sur la liste des personnes condamnées, certains ont été reconnus coupables de l’infraction de détention illégale d’armes à feu et de munitions.
Il s’agit de Sawadogo Ousmane, Sanou Bakary, Haro Attina, Zallé Mahamadi, Ouédraogo Cheick Alassane et Yiougou Abdoul Aziz.
Après avoir prononcé le verdict, le président du Tribunal, Seydou Ouédraogo, a indiqué que les accusés et leurs conseils ont cinq jours pour faire appel de la décision.
Les condamnés de ce procès sont principalement des éléments de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP).
Ces militaires, selon les chefs d’accusation, projetaient d’attaquer la MACA pour libérer les présumés cerveaux du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 dont les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé.
En plus de la MACA, ces ex-RSP devaient attaquer des positions de l’armée burkinabè et des institutions, suivant un plan devant être mis en exécution le 31 décembre 2015.
Dans ses réquisitions, le commissaire du gouvernement avait requis, lundi dernier, 20 ans de prison ferme contre le caporal Madi Ouédraogo et deux autres co-accusés pour associations de malfaiteurs.
L’ouverture du dossier «caporal Madi Ouédraogo et 28 autres» devrait être suivie de celle d’autres dossiers dont celui du putsch manqué, intitulé «ministère public contre le général Gilbert Diendéré».
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