Le nouveau président de la Chambre des mines du Burkina (CMB), Tidiane René Barry, a dévoilé, le lundi 16 janvier 2017 à Ouagadougou, au cours d’une conférence de presse, ses ambitions pour l’institution, au cours des deux prochaines années.
Tidiane René Barry a été élu président du conseil d’administration de la Chambre des mines du Burkina (CMB), à l’issue de la 4e assemblée générale de l’institution faîtière des miniers. Au cours de sa première rencontre avec les hommes de médias, le lundi 16 janvier 2017, à Ouagadougou, il a dévoilé les priorités du nouveau bureau pour les deux prochaines années. Un bureau, que M. Barry a jugé, «très équilibré et riche en expériences et en expertises» et intégrant la plupart des acteurs des sociétés minières. La première priorité de Tidiane Réné Barry est de continuer le renforcement de l’ancrage institutionnel de la CMB. Il s’agira, à l’en croire, de rendre opérationnel son Secrétariat exécutif afin qu’il accomplisse «au mieux» ses tâches pour l’atteinte des objectifs de la maison. «C’est-à-dire, être une force de propositions pour un secteur minier compétitif», a-t-il indiqué. «L’autre défi est la nécessaire communication permanente afin de partager avec l’opinion publique la réalité du secteur minier», a ajouté le nouveau président de la CMB. A cet effet, la faitière des miniers compte s’appuyer sur une «bonne stratégie de communication» pour répondre aux questions légitimes des populations. «Il y a d’autres priorités qui relèvent de thématiques que nous avons commencées à développer avec l’ancien bureau», a soutenu M. Barry. Il a souligné certains acquis de l’instance dirigeante sortante qui a fait de la CMB, une référence dans la sous-région, et ayant contribué à hauteur de 916 milliards de FCFA au budget national de 2008 à 2015.
Les omissions du code minier
Le nouveau code minier, l’enquête parlementaire, les conflits sociaux dans le secteur et la configuration du bureau conduit par Tidiane René Barry ont fait l’objet d’échange avec les journalistes. Le président Barry s’est réjoui de la participation «active» de la structure aux différents cadres de concertations, en vue d’apporter sa contribution à l’évolution «positive» du cadre législatif et règlementaire dans les mines burkinabè. «Le nouveau code minier, élaboré dans un contexte post-insurrectionnel (…) et dans un laps de temps ne permettant pas d’approfondir les questions essentielles, a omis de prendre en compte un certain nombre de recommandations des acteurs privés», a-t-il regretté. Toutefois, M. Barry a admis qu’il n’est plus question de faire marche-arrière, le code ayant été «voté, adopté et promulgué». «Il faut l’appliquer, il n’y a pas de commentaire particulier», a-t-il noté. «Pas de polémique à faire» non plus, a-t-il assuré, sur le travail des élus nationaux qu’il a dit prendre avec «sérieux». Ledit rapport est loin de décourager les investisseurs étrangers, a rassuré Tidiane René Barry.
Selon le vice-président de la CMB, Laurent Michel Dabiré, les conflits sociaux dans les mines sont dus au déficit des textes régissant le droit du travail. Héritées de l’administration coloniale, ces dispositions légales ne prennent pas en compte, a-t-il avoué, la spécificité du travail minier. Pour le président, il urge de trouver un mécanisme à travers, par exemple, la mise en œuvre d’une convention collective. Les journalistes ont relevé l’absence du poste de Secrétariat général dans le nouveau bureau. A entendre Laurent Michel Dabiré, cette configuration vise à rendre le Secrétariat exécutif plus efficace.
Djakaridia SIRIBIE
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