La Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) a remis symboliquement, le 12 janvier 2017, des équipements et des documents de formalisation, à une dizaine d’entrepreneurs dans le cadre de la convention MEBF-PAFASP.
La remise des équipements et des documents de formalisation des entreprises matérialise l’engagement de la MEBF auprès du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP). Dix promoteurs modèles évoluant dans des domaines aussi variés que l’embouche, la boucherie, la production de jus de mangue et de volaille locale, ont reçu des équipements divers au cours d’une cérémonie, le 12 janvier 2017 à Ouagadougou. Les cinq premiers bénéficiaires sont repartis avec toute la panoplie de documents de formalisation de leurs entreprises : Registre de commerce (RCCM), numéro d’immatriculation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), numéro d’identification fiscale unique (IFU) et carte professionnelle de commerçant. Les cinq autres ont été équipées de broyeur multifonctionnel, de tricycle, de fardeleuse (emballeuse de jus), de réfrigérateur, de fumoir et de groupe électrogène, entre autres. Ce sont là les résultats concrets de la convention signée en 2015 entre la Maison de l’entreprise dans le cadre du financement additionnel du PAFASP. En effet, aux termes de cette collaboration, la MEBF, référence nationale en matière d’accompagnement du secteur privé, a pour objectif, la transformation d’au moins 100 microprojets soutenus par le PAFASP en micro-entreprises ou en PME et le renforcement des capacités managériales de 50 nouvelles PME. 21 mois après, la Maison de l’entreprise est à plus de 91% de taux d’engagement selon son directeur général, Issaka Kargougou. L’exécution du projet présente « des indicateurs de performance reluisants » a souligné M. Kargougou et n’eut été la saison pluvieuse qui a ralenti la mise en place de certaines composantes, le taux d’exécution oscillerait les 100% à 6 mois de la fin du projet.
Maintenir le cap
L’un des plus heureux de cette performance est le coordonnateur de l’Unité nationale de coordination du PAFASP. Atamana Bernard Dabiré a rappelé que le PAFASP a apporté sa pierre à la promotion des filières retenues, en deux temps forts. Une première phase exécutée en 8 ans et une seconde phase pour consolider les acquis de la première notamment en faisant évoluer les projets structurés en micro-entreprise. C’est ce volet qui a été confié à la Maison de l’entreprise. « Au regard des résultats, la mayonnaise a pris et les résultats sont en passe d’être atteints » a apprécié M. Dabiré. Son souhait est que les entreprises ainsi créées ne « s’éteignent pas » après la phase d’accompagnement. Le coordonnateur a exprimé sa reconnaissance au bailleurs de fonds, à la Banque mondiale et au maître d’ouvrage, au ministère en charge de l’agriculture, tous représentés à la cérémonie. Le directeur général de la promotion de l’économie rurale, Dr. Abdoul Aziz Ouédraogo, a annoncé que « le partenariat MEBF-PAFASP a rempli la quasi-totalité de ses obligations » avec des chiffres à l’appui : 167 entreprises bénéficiaires de subventions d’un montant de plus d’un milliard, la levée de 628 millions de F CFA de financements bancaires au profit de 34 PME et des formations en gestion d’entreprises pour 177 autres bénéficiaires grâce à l’accompagnement de la MEBF. Il a appelé les promoteurs à prendre soin des équipements et infrastructures reçus afin d’atteindre les résultats prévisionnels inscrits dans leurs différents business-plans. Le chef du projet PAFASP à la Banque mondiale au Burkina Faso, Nicolas Ahouissoussi, a pris acte des résultats engrangés par la MEBF. Cependant, il a exhorté les acteurs à maintenir le cap pour réaliser toutes les composantes du projet. Satisfait de la prestation de la Maison de l’entreprise, il a même promis que « le pépiniériste » des entreprises burkinabè sera « un acteur-clef » dans la mise en œuvre d’un autre projet similaire au PAFASP que la Banque mondiale prépare dans le domaine de l’élevage.
Mahamadi TIEGNA
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