Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a fait le bilan de sa participation au 27e Sommet Afrique-France, dans la soirée du 14 janvier 2017 à son retour de Bamako.
Selon le Président du Faso, ce Sommet Afrique-France a été un cadre qui a parlé de partenariat, de la paix et de l’émergence. « C’était une occasion de faire le point des différents conflits en Afrique et de l’intervention des différentes structures, que ce soit au niveau sous régional ou au niveau international pour rechercher la paix et faire le point sur les attaques terroristes qui se développent dans notre sous-région ouest africaine en particulier. Nous avons constaté tous les efforts qui ont été faits au Nord Mali, grâce à la participation de la France et d’autres pays européens pour stopper l’avancée djihadiste, même si il y a toujours des situations qui sont constatées çà et là. Idem pour ce qui nous concerne, de la situation au Nord de notre pays où nous avons ces derniers temps essuyé beaucoup d’attaques de djihadistes, traversant nos frontières à partir du Mali et qui repartent allègrement puisque nous n’arrivons pas à leur mettre la main dessus. Nous avons décidé, entre le Mali, le Niger et le Burkina, d’avoir une rencontre le 24 janvier prochain à Niamey, pour essayer de trouver des solutions afin que nous puissions assurer des patrouilles mixtes de sécurisation de nos frontières », a indiqué le Président du Faso.
Le chef de l’Etat a ajouté que le Sommet a été l’occasion d’en discuter avec le Président français, Monsieur François Hollande et son ministre de la Défense pour voir dans quelle mesure, les décisions qui seront prises dans ce sens pourront être appuyées pour permettre de pouvoir assumer correctement la mission avec les hommes qui sont sur le terrain.
Le Président KABORE a également souligné qu’il a été question de budget pour équiper les armées. « Il est évident que sans paix, il ne peut avoir de développement. Aujourd’hui, beaucoup de pays sont confrontés au fait qu’au plan budgétaire, ils sont obligés de mettre beaucoup d’argent dans l’équipement militaire au détriment du développement. Il est revenu la nécessité de mutualiser nos moyens de communication, de renseignements, de surveillance de nos frontières, etc. », a expliqué le chef de l’Etat.
« A ces questions de sécurité se sont ajoutées celles de développement. A ce niveau, il a été question de la formation professionnelle, de la nécessité de réorienter l’éducation au niveau des différents pays, afin de permettre l’autonomisation des jeunes et des femmes. C’était un débat central puisqu’il y a eu un forum sur la participation des jeunes et des femmes au développement et il est apparu encore une fois, la nécessité de trouver des solutions pour qu’il y ait cette autonomisation par l’auto emploi, l’entreprenariat, la formation professionnelle, la dotation de moyens financiers qui permettent d’entreprendre des activités. La participation des femmes dans les sphères de décisions a été également évoquée », a laissé entendre le Président du Faso.
A Bamako, nous avons aussi eu l’opportunité de rencontrer nos compatriotes du Mali pour les saluer et prendre en compte leurs préoccupations. Cela a été une occasion pour nous de « faire le point de la situation nationale et de donner satisfaction à un certain nombre de préoccupations dont l’ouverture du Consulat général à Ségou au cours de la semaine prochaine ». Le problème des rackets sur les routes a également été évoqué. « Nous avons pris bonne note de cette préoccupation et nous verrons avec les forces de sécurité comment prendre des dispositions pour que ce genre de situation ne se répète pas. Ce n’est pas à l’honneur de nos forces de sécurité de faire des rackets de 1000 FCFA par passager rentrant chez lui ». Le vote des Burkinabè de l’étranger a été également évoqué et nous avons donné « l’assurance que tout sera fait pour qu’en 2020, ils puissent participer au vote », a rassuré le chef de l’Etat.
Pour le Président du Faso, « c’est un Sommet qui a ouvert des pistes et qui a encore posé des questions de la dividende démographique. Parce que la progression de la démographie est importante. Et nous devons travailler, tout en développant la production, à faire en sorte, grâce à l’explication, qu’il, y ait des naissances beaucoup plus programmés ».
Enfin, le Président Roch Marc Christian a indiqué que ce Sommet a été l’occasion pour le Président du Mali, au nom de ses pairs, de « saluer l’action du Président François HOLLANDE durant ses cinq ans de pouvoir avant de préciser que ce Sommet a regroupé tous les pays d’Afrique, francophone comme anglophone ».