Trois personnes suspectes sont en détention préventive dans le cadre des enquêtes sur les attaques du 15 janvier 2016 en plein centre-ville de Ouagadougou, faisant une trentaine de morts et nombre de blessées, a annoncé jeudi le Procureur du Faso.
Le Procureur rappelle dans un communiqué que ces personnes ont été en contact avec l'organisateur en chef présumé de l'attaque, alors que l'enquête a permis d'établir des connexions entre les attaques du Radison Blu au Mali, du Capuccino et à Splendid Hôtel au Burkina Faso et de Grand Bassam en Côte d'Ivoire.
Au regard du caractère transnational des faits de l'espèce, des requêtes d'entraide pénale internationale ont donc été adressées aux autorités judiciaires du Mali et de la Côte d'Ivoire, a affirmé le Procureur du Faso.
Il a ajouté que des réquisitions ont été également émises. "Nous espérons des réponses favorables qui nous permettront de faire avancer positivement l'instruction".
Aussi, plusieurs auditions ont enfin été menées par le juge qui travaille toujours en synergie avec les agents enquêteurs par le biais des commissions rogatoires.
Rappelant les faits, le Procureur a indiqué que le jour de l'attaque, les assaillants au nombre de trois sont venus du côté de Yibi Hôtel en passant devant le maquis "Taxi Brousse" et c'est à partir de là-bas que ceux-ci se sont rendus au Capuccino où ils ont ouvert le feu sur les clients, tuant au total vingt-neuf personnes et blessant plusieurs autres, puis à Splendid Hôtel où ils ont tué une personne et blessé plusieurs clients.
Ils ont également commis d'énormes dégâts matériels en utilisant des grenades et une substance inflammable (plusieurs véhicules calcinés ou criblés de balles, des édifices détruits ou criblés de balles), a-t-il détaillé.
Pour le Procureur, les assaillants et d'autres personnes avaient procédé auparavant à un repérage des lieux.
Il a souligné que la coopération internationale avec la France, les Etats-Unis, Interpol Lyon, le Niger et le Canada a permis d'avoir des renseignements utiles au dossier. "Nous sommes toujours en attente des résultats des expertises qui nous permettront d'identifier formellement les terroristes et la provenance des armes utilisées", a-t-il ajouté.