L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé officiellement, le jeudi 12 janvier 2017 à Ouagadougou, le projet «Réduire la vulnérabilité des moyens d’existence agricoles à travers l’approche ‘’Caisses de résilience’’ au Sahel». Il vise à réduire les menaces et les catastrophes qui affectent l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition.
Le projet «Réduire la vulnérabilité des moyens d’existence agricoles à travers l’approche‘’ Caisses de résilience’’ au Sahel» est le nouveau plan de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui sera mis en œuvre au Burkina Faso. Son objectif est d’autonomiser les petits exploitants ruraux, pour qu’ils puissent tirer parti de leurs capacités, afin de mieux gérer les risques et de saisir les opportunités locales. Lancé le jeudi 12 janvier 2017 à Ouagadougou, le projet, selon l’assistant du représentant de la FAO au Burkina Faso, Daouda Kontongomdé, est mis en œuvre concomitamment au Mali et au Burkina Faso, pour une durée de deux ans, sur financement du Royaume de Belgique d’un montant de 2 090 301 dollars US, soit environ 1, 2 milliard de F CFA par pays. M. Kontongomdé a signifié qu’au Burkina, il va couvrir les provinces du Nord, du Centre-Nord et du Sahel. «2 500 ménages vulnérables seront touchés par ce projet, à travers la mise en place de 100 champs- écoles agro-pastoraux», a-t-il ajouté. Il a avancé que la résilience au sens de la FAO, est «la capacité à prévenir et atténuer l’impact des catastrophes et crises ainsi qu’à anticiper, absorber les chocs et adapter ou rétablir la situation d’une manière rapide, efficace et durable». Plusieurs définitions ont été données à la résilience par des institutions et organismes de par le monde. Mais de l’avis de M. Kontongomdé, elles ont toutes en commun deux choses qui sont, la capacité de rebondir après un choc et la capacité de s’adapter à un environnement en mutation. Il a expliqué que les ‘’caisses de résilience’’ sont, une approche centrée sur les communautés agro-pastorales qui intègre trois dimensions qui se renforcent mutuellement à savoir, la production, les finances et le social. «La combinaison de ces trois dimensions a montré son effet multiplicateur sur les moyens d’existence des ménages agricoles et pastoraux à travers l’accumulation et la diversification de leurs revenus. Et les résultats obtenus grâce à cette approche dans divers pays d’Afrique sont fort encourageants», a soutenu l’assistant Kontongomdé. Le représentant du ministre en charge de l’Agriculture, Boubacar Barry, a pour sa part souligné que la FAO accompagne le gouvernement du Burkina Faso, dans le processus de construction de la résilience à travers cette approche intégrée, qui permet le relèvement technique, économique et la cohésion sociale. Il a affirmé qu’avec le soutien de l’Organisation, le ministère va d’une part, développer au niveau des populations vulnérables, des capacités de résilience par rapport à l’adoption des techniques de productions agricoles. D’autre part, cet appui permettra de trouver des stratégies pour améliorer les conditions de vie des ménages. La vision du Plan résilience-pays (PRP) est que : «A l’horizon 2035, la pauvreté des populations burkinabè et la vulnérabilité de leurs moyens de subsistance soient réduites de moitié et qu’elles jouissent d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable», a-t-il confié.
Afsétou SAWADOGO