Ce samedi 14 janvier 2017 s’ouvre à Libreville au Gabon, la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN). Pour la onzième foisle Burkina Faso, à travers son équipe fanion, les Etalons, fait partie de ces 16 meilleures nations du continent en matière de football, avec en prime un rang honorable de 50ème ex aequo(avec la Slovénie) au dernier classement de la Fédération internationale de football association (FIFA).
Objectif : ramener enfin le trophée à la maison
Si les qualifications deviennent une habitude, l’immense défi de ramener le prestigieux trophée à la maison reste le vœu le plus cher des millions de Burkinabè qui, depuis la quatrième place en 1998 et la deuxième place en 2013, y croient dur comme fer. Une conviction qui symbolise l’état d’esprit positif et de tout un pays qui, malgré ses ressources économiques limitées, croit en la force intrinsèque de ses hommes. Historiquement, la principale force du pays des Hommes intègres, reste avant tout la bravoure de sa population qui a toujours su forcer son destin, malgré l’adversité de la nature.Et actuellement les Etalons sont bien dans cette logique : ramener enfin le trophée à la mère patrie.
Les merveilleux souvenirs du parcours de 2013 resteront à jamais gravés dans les mémoires. L’équipe nationale demeure l’une des rares entités, qui mobilise passionnément tous les Burkinabè, de l’intérieur comme de l’extérieur et ce, comme un seul homme.Voilà à nouveau, nos dignes représentants à leur onzième participation de l’histoire de la CAN, dont la cinquième consécutive depuis 2010. Et malgré les fortunes diverses que le Onze national a connu, la ferveur est toujours grande. Toutes les couches de la population, des communes urbaines et rurales, ainsi que nos compatriotes de la diaspora, restent en haleine tout en poussant nos dignes représentants à la grand-messe du football à la victoire finale au soir du 5 février à Libreville. Il n’y a aucun doute, l’équipe nationale demeure une préoccupation majeure, au cœur des débats, de tous les Burkinabè. L’effervescence générale qu’ont entrainée la Coupe d’Afrique des cadets remportée en 2011 et la qualification des Etalons à la finale de la CAN en 2013 en Afrique du Sud, est encore mémorable.
Les opportunités qu’offre la CAN au-delà de l’aspect purement footballistique
En dehors de la liesse que les Etalons procurent à la Nation, il convient de reconnaître que ce sont également et surtout des moments où le seuil du patriotisme et de civisme atteignent leur point culminant. En outre, si l’équipe nationale permet de tendre vers l’unité nationale, elle est aussi un puissant outil de diplomatie du pays sur l’échiquier international, facilitant les relations avec les autres pays frères, prévenant de facto, d’éventuelles crises avec eux. En 2013, par exemple, la ville de Nelspruit en Afrique du Sud,où les Etalons ont réalisé leur brillant parcours, a demandé un jumelage avec Ouagadougou.
Enfin, elle se présente aussi comme un puissant moyen de communication externe de notre pays. Les Etalons, de par leurs prouesses, offrent une grande et belle vitrine du pays au monde entier.
En effet, la CAN est le quatrième évènement sportif le plus médiatisé au monde après les Jeux Olympiques, la Coupe du Monde et l’Euro de football. Les études d’audiences sur les précédentes éditions des CAN révèlent que cet événement de la Confédération africaine de Football (CAF), a régulièrement franchi la barre de six milliards de téléspectateurs à travers le monde. Pour avoir l’étendue de l’audience de cette compétition, il faudrait y ajouter les auditeurs des multiples chaînes de radio et les internautes. C’est donc dire que cette grande messe continentale constitue une belle tribune, une opportunité pour les pays qui y prennent part, pour se faire une visibilité à l’échelle mondiale.
Comme on peut le voir, participer à la CAN offre à notre pays une exposition médiatique sans pareille, sans compter les effets induits sur le tourisme, les investisseurs, la notoriété établie auprès des structures internationales quant à nos capacités à organiser certains évènements d’envergure internationale.
Les efforts du gouvernement pour un Burkina plus sportif
C’est pourquoi, le gouvernement burkinabè, à travers son programme de développement, accompagne considérablement les équipes nationales pour les rendez-vous internationaux, et surtout l’équipe nationale de football qui se rend à cette édition de la CAN au Gabon, même si les plus grands défis dans ce domaine, sont l’implantation d’infrastructures sportives de qualité et la formation. Sans toutefois oublier les compétitions, les efforts du Gouvernement burkinabè seront portés sur des projets qui feront de notre patrie, à moyen et à long termes, une nation de référence en Afrique et dans le monde.
Et pour parvenir à cet objectif, le ministère des Sports et des loisirs, dans le cadre de sa Politique nationale du sport et des loisirs, et enadéquation avec le Plan national de développement économique et social (PNDES), compte renforcer les différents acquis du sport et des loisirs burkinabè en posant cependant, les fondements d’un Burkina Faso, plus sportif et plus conquérant, tout en incitant les acteurs à tendre vers une vraie industrialisation du sport, afin d’en faire un secteur économiquement vital et d’accroitre la notoriété du peuple burkinabè sur la sphère mondiale.
La CAN Gabon 2017 est la 11ème édition à laquelle participe notre Onze nationale après les éditions de 1978 au Ghana (éliminés au 1er tour), 1996 en Afrique du Sud (éliminés au 1er tour), 1998 au Burkina Faso (4ème), 2000 au Ghana et Nigéria et au Ghana (éliminés au 1er tour), 2002 au Mali (éliminés au 1er tour), 2004 en Tunisie (éliminés au 1er tour), 2010 en Angola (éliminés au 1er tour), 2012 en Guinée équatoriale et au Gabon (éliminés au 1er tour), 2013 en Afrique du Sud (2ème), et 2015 en Guinée équatoriale (éliminés au 1er tour).
Ministère des Sports et des Loisirs