C’est vers 18h que le cerveau présumé du groupe de militaires et civils accusé d’avoir eu l’intention d’attaquer la prison militaire a été appelé à la barre. Le caporal Madi Ouédraogo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a tout de suite nié les faits qui lui sont reprochés. Il a plutôt pointé du doigt l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida qu’il a accusé d’avoir fomenté ce complot de toutes pièces.
Ce qui a piqué au vif le Commissaire de gouvernement, Alioune Zanré, qui a accusé caporal Ouédraogo de mensonge : «C’est malsain de nourrir ce projet et jouer à la victime. Nous ne sommes pas d’accord», a martelé Alioune Zanré.
L’avocat du caporal, Michel Traoré est lui aussi monté à la charge contre l’accusation. « C’est un montage fait pour noyer mon client. Il s’agit d’une manipulation du début à la fin», clame t-il.
Suspendu vers 20h15, l’audience reprendra demain mercredi, avec la suite de l’interrogatoire de Madi Ouédraogo, la présentation de pièces à conviction et la comparution de deux témoins cités par les avocats : Eric Kini et Abou Ouattara.
Les avocats de la défense demandent aussi la comparution comme témoin de Gilbert Diendéré, chef des putschistes que les accusés auraient voulu libérer.