L’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B) est maintenant dirigée par un administrateur public. André Anatole Yaméogo, nommé pour un mandant de deux mois, a été installé le lundi 9 janvier 2017 à Bobo-Dioulasso.
Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo a installé l’administrateur de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPC-B), le lundi 9 janvier 2017 à Bobo-Dioulasso. Il s’agit de André Anatole Yaméogo, actuel Directeur général du Foncier, de la formation et de l’organisation du monde rural (DG-FOMR) au ministère en charge de l’agriculture. Il a un mandat de deux mois, selon le ministre Jacob Ouédraogo. Suivant le ministre, l’administrateur public de l’UNPC-B a pour mission, la mise en confiance des collaborateurs techniques de l’UNPC-B et de l’ensemble des producteurs. Il est chargé de la gestion des affaires courantes avec l’appui de l’équipe technique de la structure et du comptable désigné ainsi que de l’organisation des élections à venir. Conformément au consensus trouvé le 31 décembre 2016 avec les protagonistes de la crise, un représentant des frondeurs et un autre du conseil de gestion ont été désignés pour accompagner l’administrateur public, pour des raisons de transparence et de compte-rendu. Il s’agit de Célestin Gala pour le groupe du président contesté Karim Traoré, et Casimir Gnoumou pour les frondeurs. L’administrateur de l’UNPC-B, André Anatole Yaméogo a dit mesurer la lourdeur de la tâche qui lui a été confiée. Pour lui, ce choix constitue également une marque de confiance. Il s’est engagé à relever le défi, avec l’accompagnement des producteurs de coton. Il a fait comprendre que l’objectif, c’est de sauvegarder la structure. M. Yaméogo a déclaré que son leitmotiv, c’est la bonne gouvernance et l’ardeur au travail. En rappel, l’UNPC-B connaît une crise en son sein depuis 2013. En 2016, cette crise a connu son paroxysme avec la scission de la structure : d’un côté le conseil de gestion dirigé par Karim Traoré et contesté par l’autre côté qui le soupçonne de mal-gouvernance dont le bureau a pour président, Casimir Gnoumou. Finalement, c’est le 31 décembre 2016 qu’un consensus a été arraché aux protagonistes dont le clou est l’installation de l’administrateur public. Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo a rappelé que la crise a failli aller dans une situation de non-retour. De ce fait, il a salué l’engagement et la compréhension de tous les acteurs qui ont permis de trouver une solution. «Depuis le 31 décembre dernier, la crise est derrière nous», s’est-il réjoui.
Rabalyan Paul OUEDRAOGO