Des ex-militaires de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle burkinabè (RSP) accusés d’avoir projeté "attaquer la Maison d’arrêt et de correction de l’armée pour libérer les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé" incarcéré à la suite du putsch du 16 septembre 2015, ont rejeté samedi les accusations du parquet.
Au total, neuf accusés ont été appelés à la barre dans la journée du samedi. Ces individus à qui il est reproché des faits d’"association de malfaiteurs", entre autres, ont tous nié les faits.
Le premier accusé à la barre, à l’ouverture de l’audience, le caporal Kondé, qui a rejeté les faits d'"association de malfaiteurs" qui lui sont reprochés a affirmé n'avoir pas "participé à la réunion du 19 décembre 2015" tenue chez le caporal Madi Ouédraogo.
Le 19 décembre 2015, "j’ai accompagné mon parent, le soldat de deuxième classe Éric Kini" chez le caporal Ouédraogo, mais "je sui resté au dehors (et) je n’avais pas l'objet" de la rencontre, a-t-il confié.
La plupart des accusés affirme que le caporal Madi Ouédraogo leur a demandés de venir pour parler de leurs matériels personnels perdus à la suite du putsch en vue de voir comment les récupérer.
"J’ai perdu tous mes matériels (télé, armoire, fauteuils ...) qui étaient dans ma chambre au camp Naaba Koom II (ex-camp du RSP) et le caporal Ouédraogo m'avait demandé de venir pour qu'on parle des matériels perdus. C’est ce qui m’a amené là-bas", a affirmé le soldat de première classe Ghislain Kaboré.
Le soldat Kaboré a soutenu que l’idée de l’attaque émis ne l’intéressait pas raison pour laquelle il a dit au caporal Madi Ouédraogo qu'il n'"était pas à Ouagadougou", quelques jours après quand il l'a contacté téléphoniquement.
Pour ce qui concerne les faits de détention illégale d’armes, certains soldat ont reconnu avoir détenu par devers eux des armes et des munitions mais ont affirmé qu’après la dissolution de leur corps le 25 octobre 2015, ils cherchaient que la situation se clame pour chercher des moyens en vue de les réintégrer.
Quand le caporal Madi Ouédraogo "m’a dit qu’il faut chercher des solutions pour libérer le général (Diendéré), je lui ai dit que c'est mieux de se taire parce que je ne suis pas partant", a déclaré le soldat de première classe Moussa Ouedraogo qui a affirmé qu'il est arrivé chez le caporal Ouédraogo vers la fin de la réunion et y avait trouvé dix à 15 personnes qui étaient en civils.
L’audience a été suspendue vers 16H16 (GMT, heure locale) et reprendra lundi à 8H30 (GMT).
DZO