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Tansarga : un jeune de 26 ans meurt aux mains des Koglweogo pour une histoire de coq
Publié le samedi 7 janvier 2017  |  AIB
Les
© Autre presse par DR
Les Koglweogo




Ouagadougou - Un jeune homme de 26 a perdu la vie ce vendredi à Tansarga, commune situé à 25km de Diapaga (Est), à la suite de sévices à lui infligés pendant une semaine par des groupes d’autodéfense Koglweogo, pour une histoire de coq, a appris l’AIB de sources sûres.

Selon des informations de première main, un jeune de 26 du nom de Bindi Kouldiaty est mort après des sévices subis du 31 décembre au 6 janvier 2017 dans la commune de Tansarga aux mains des Koglweogo.

A en croire cette source anonyme depuis Diapaga, tout serait parti d’une histoire de coq.

«Le 31 décembre, un vendeur de poulets déclare la perte d’un de ses poulets. Sous l’effet d’alcool, le jeune Bindi Kouldiati dit connaitre le voleur. Apres être revenu à la lucidité, le jeune Kouldiati revient sur sa déclaration. Il n’en fallait pas plus pour que le vendeur de poulets fasse appel aux Koglweogo», relate notre source.



Dans cette dynamique, les Koglweogo de Malpoa, village natal du vendeur alertent ceux de Tansarga.

«Le jeune homme sera interné dans leur camp en brousse et subira des sévices du 31 décembre 2016 au 6 janvier 2017.», indique notre source avant de poursuivre : «Sentant son état de santé se dégradé, les Koglweogo le libèrent ce 6 janvier 2017. C’est sur le chemin de retour que le jeune homme va s’écrouler mortellement en pleine brousse».

Après le constat des services compétents, la victime a été inhumée dans l’après-midi de ce vendredi 6 janvier 2016.

En réaction, les parents de la victime ont incendié le camp des Koglwéogo et trois de leurs concessions.

Selon les dernières nouvelles, les Koglweogo du village de Malpoa se sont réfugiés en brousse pour éviter la vindicte populaire.

Selon une source judiciaire de la localité qui a requis l’anonymat, c’est le 3e cas de perte en vie humaine du fait des Koglweogo dans la province de la Tapoa.

Dans la commune de Tambaga, un enfant a été maltraité à mort pour un vol d’une brochette de 50FCFA. Puis, dans la commune de Kantchari un homme a été brulé au sexe pour une histoire de femme.

Les Koglweogo ont été mis en place, en grande majorité en 2016) par des populations rurales exaspérées par la montée du grand banditisme et le vol de leur bétail.

Mais face à la barbarie de leurs méthodes, plusieurs associations des droits humains et les syndicats des magistrats ont demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités pour la préservation de la cohésion sociale.

Le ministre de la Sécurité Simon Compaoré qui prône leur encadrement, s’est à nouveau opposé ce vendredi à Bobo-Dioulasso, à leur implantation dans l’ouest du pays, compte tenu de la farouche opposition des autorités morales de la localité et des risques d’affrontements inter-ethniques.

Agence d’Information du Burkina
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