Le Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du genre (SP/CONAPGenre), a organisé, du 20 au 23 décembre 2016, à Kombissiri, une formation sur la production et l’analyse des statistiques sensibles au genre au profit des directeurs et directrices des statistiques sectorielles.
Les résultats de l’évaluation des premiers Plans d’actions opérationnels (PAO) 2011-2013 ont révélé un faible niveau de production et d’analyse des données désagrégées par sexe dans la plupart des secteurs et, selon la ministre en charge de la femme, Laure Zongo. A l’entendre, une telle situation ne permet pas d’apprécier véritablement les changements et les progrès enregistrés en matière des inégalités et des disparités entre les hommes et les femmes au Burkina Faso. D’où la session de renforcement des capacités des directeurs et directrices des statistiques sectorielles des différents ministères sur les techniques de collecte, de traitement et d’analyse des données qui prennent en compte le genre. Durant les quatre jours de travaux, les échanges ont été axés sur quatre modules de formation. Il s’agit du rappel sur le genre et les statistiques, l’ouverture des statistiques au genre, la matrice des indicateurs-genres au niveau international. Au cours de cette formation, les participants vont s’approprier des indicateurs retenus dans le manuel de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la Politique nationale genre (PNG). Ils seront alors mandatés à fournir au Secrétariat permanent du Conseil national pour la promotion du genre (SP/CONAPGenre), les données actualisées sur l’évolution desdits indicateurs sur les prochaines années. Ces données permettront d’apprécier les progrès enregistrés dans le cadre de la mise en œuvre de la PNG dans les ministères sectoriels. Pour Laure Zongo, les défis actuels qui se posent à son département est la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) dont l’un des principes directeurs est consacré à la réduction des inégalités sociales et de genre, et la promotion de la femme comme acteur dynamique de développement. Aussi, a-t-elle ajouté, le Burkina Faso s’est engagé dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) dont l’axe 5 porte sur l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme. Tous ces résultats ne peuvent être atteints sans le concours de l’ensemble des ministères et institutions à travers la prise en compte du genre dans la mise en œuvre des politiques et programmes sectoriels.
Pascal TIENDREBEOGO