Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, a lancé officiellement, le mardi 27 décembre 2016 à Fara, province des Balé, les travaux d’entretien périodique de la Route régionale (RR) n°11 Poura Carrefour-Fara, longue de 32 km. Ces travaux prévus pour une durée de huit mois coûteront au budget de l’Etat environ 600 millions de F CFA.
La route est l’un des principaux leviers du développement socio-économique du Burkina Faso et aussi un facteur d'intégration régionale et sous régionale. Le réseau routier au Burkina Faso a connu un déficit d’entretien au cours des deux dernières années, à la suite de l’accentuation de la crise économique provoquant ainsi un besoin important de réhabilitation d’une bonne partie du réseau. Pour ce faire, et dans le cadre de la politique du gouvernement en matière d’exécution d’infrastructures routières pour le désenclavement des villes, la facilitation des déplacements des usagers et des échanges commerciaux, le ministère des Infrastructures initie chaque année des travaux d’entretien périodique du réseau routier national. C’est dans ce cadre que la route régionale n°11 reliant Poura Carrefour à Fara, longue de 32 km a été retenue et fera l’objet d’un entretien périodique pour une durée de huit mois. Ce projet a pour objectif de créer les conditions de développement de l’économie nationale pour la sauvegarde du patrimoine routier et entre en droite ligne du Plan national de développement économique et social (PNDES). Pour le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma qui a procédé au lancement des travaux, c’est un programme qui a été entamé depuis quelques semaines après Banfora, Yako et Dori. L’étape de Fara constitue celle qui vient boucler le programme de 2016. « Sur le plan technique, il s’agit d’un entretien périodique qui vise à renouveler la couche de roulement de cette route mais nous irons plus loin en faisant des travaux supplémentaires sur la couche de base et en reconstruisant des ouvrages de franchissement parce que ce tronçon est dans une situation désastreuse. Il y aura une seconde phase qui conduira ces mêmes types de travaux de Fara à Kolinka (dans la région du Sud-Ouest) », a expliqué le ministre Bougouma. Il a saisi l’occasion pour rassurer les populations des engagements pris par le gouvernement. « Le gouvernement actuel du Burkina Faso est effectivement soucieux des engagements qui ont été pris par le président du Faso dans son programme et qui a été décliné dans le PNDES. Ce plan est le nouveau modèle de développement qui s'appuie sur le programme présidentiel avec pour objectif global de transformer structurellement l'économie burkinabè pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d'emplois décents pour tous et induisant l'amélioration du bien-être social », a dit M. Bougouma. Tout en rassurant les populations, le ministre des Infrastructures n’a pas donné d’échéance pour le bitumage de cette voie de peur de tomber dans une opération de fausses promesses. Cependant, il a pris l’engagement, au nom du gouvernement, de faire en sorte que d’autres routes sur l’ensemble du pays connaissent une amélioration à travers des travaux d’entretien périodique. « Nous allons nous atteler à cela et dans le cadre du PNDES, avec nos partenaires, nous examinerons la possibilité de bitumer un certain nombre de tronçons qui est prévu et pour lesquels nous allons concrétiser les engagements financiers qui ont été pris par nos partenaires lors de la table ronde du PNDES à Paris », a-t-il soutenu.
Un engagement fort du gouvernement
Et de soutenir : « Le programme est déjà en train d’être mis en œuvre, je vous l’assure. Je vous demande de garder espoir et de faire confiance à notre gouvernement car nous sommes engagés pour que ce pays aille de l’avant». Le maire de la commune de Fara, Karim Nignan, tout en manifestant sa joie pour le lancement des travaux d’entretien périodique de la RR11, a témoigné sa reconnaissance aux plus hautes autorités pour la réponse donnée aux préoccupations des populations et qui soulage la souffrance des usagers de cette route. De même, le représentant des bénéficiaires, Paul Ouédraogo, qui a reconnu les différentes potentialités que regorge la zone de Fara dira que la réhabilitation de cette route est un véritable ouf de soulagement en ce qu’elle vient mettre fin aux énormes souffrances des populations surtout en période hivernale. Il a traduit sa reconnaissance au gouvernement pour l’initiative de réhabilitation de cette route. Pour terminer, il a demandé au gouvernement d’entretenir la flamme de la réhabilitation des routes en poursuivant le tronçon de Fara jusqu’à Ouessa. Pour sa part, le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sannoubomé Justin Somé, a affirmé que ces dernières années, les plus hautes autorités du pays ont défini une nouvelle vision du développement des régions du Burkina Faso à travers l’entretien périodique des routes en terre et des routes bitumées du réseau routier national et la construction de nouvelles voies afin de réduire l’enclavement des localités du Burkina Faso. Ceci, a-t-il dit, pour permettre de rendre plus fluide le trafic routier et, partant, rendre accessibles et à moindres coûts, les marchandises en transit. « Joindre les communes rurales de Poura et de Fara, pour ceux qui ont l’habitude d’emprunter cette voie, relève d’un exercice difficile, voire un parcours du combattant. La difficulté d’accéder à ces deux communes l’est encore plus en période hivernale où pour rallier le carrefour-Poura à partir de l’embouchure de la Route nationale n°1 relève d’un véritable calvaire », a-t-il déclaré. C’est pourquoi, le premier responsable de la région de la Boucle du Mouhoun a, au nom des populations de la région, exprimé au gouvernement sa gratitude et sa joie de voir réhabiliter cette route qui permettra de valoriser les potentialités que regorgent ces deux communes rurales de la Boucle du Mouhoun. Les travaux de rénovation de la route régionale n°11 Poura Carrefour-Fara, longue de 32 km sont confiés à l’entreprise burkinabè COPIAFAX pour un montant d’environ 600 millions de F CFA avec un délai d’exécution de huit (8) mois. Il faut noter qu’avant la cérémonie de lancement des travaux, un atelier technique a réuni les élus locaux, les comités villageois de développement, les chefs coutumiers, les personnes ressources et les autorités régionales. Cet atelier avait pour objectif d’informer les différents acteurs des types de travaux à entreprendre sur le tronçon et demander l’adhésion des populations à ce projet qui viendra soulager le calvaire des populations.
Stanislas BADO