Une opération spéciale conjointe des forces de défense et de sécurité de la région de l’Est a été organisée le jeudi 29 décembre 2016 dans la cité de Yendabli. Pour l’occasion, plus de 300 motocycles irrégulièrement mises en circulation et des véhicules ont été saisis au cours de cette opération qui a mobilisé plus de 300 hommes.
Les fraudeurs et autres trafiquants ont désormais le sommeil troublé et la peur au ventre. Une opération conjointe police, gendarmerie, douane et eaux et forêts et de l’armée ont permis de porter un coup sérieux à ce trafic illicite qui s’est érigé en règle dans la cité de Yendabli. Pour le directeur régional des douanes de l’Est, Amado Ouedraogo, cette opération poursuit 3 objectifs. Il s’agit de la lutte contre l’évasion fiscale, la lutte contre l’insécurité et la sensibilisation de la population qui s’adonne à cette pratique d’importation illégale de marchandises. L’opération a été exécutée en main de maître par le poste de commandement opérationnel régional de l’Est, dirigé par le colonel Ousmane Traoré himself. « Nous avons sonné le rassemblement des hommes à partir du mercredi 28 décembre autour de 22h pour le déploiement à partir de 4h du matin aux différents endroits stratégiques de la ville et de la région. Des localités comme Diabo, Pama, Nagré et Natiaboini ont été touchées », a ajouté le directeur régional des douanes. Cette sortie musclée a été conduite sous 3 modes opératoires à savoir une équipe d’interception, une équipe de patrouille et une équipe de descente au niveau des dépôts préalablement identifiés, a ajouté l’inspecteur de douanes Amado Ouédraogo. En outre des motos détentrices des cartes grises douteuses ou complètement fausses ont été également saisies par les forces de défense et de sécurités déployées. Pour M.Ouédraogo, ces entrées illégales qui échappent aux services officiels, faussent les statistiques, créent l’invasion fiscale et augmente le niveau d’insécurité car des armes et des explosifs peuvent aussi inonder le territoire national. Le patron régional des douanes de l’Est, a relevé qu’il faut sensibiliser avant la répression. « Avant de réprimer il faut sensibiliser. Il y en a qui savent qu’ils sont en porte à faux avec la loi mais d’autres ne savent pas jusqu’où vont les conséquences des actes qu’ils posent. Si malgré la sensibilisation les gens persistent, nous sommes obligés d’aller à la répression comme dernier recours », prévient l’inspecteur Ouédraogo. Il a en outre précisé qu’en plus des motos, des tricycles, des véhicules et des sacs de sucre ont été saisis au cours de cette opération.
Moussa CONGO