La première année d’exercice du pouvoir du président Roch Marc Christian Kaboré a été marquée par le lancement de l’opération de renouvellement du parc des véhicules poids lourds. Une mesure qui vise à dynamiser le secteur des transports.
Le Conseil des ministres tenu à Ouagadougou, le mercredi 25 mai 2016, a adopté au titre du ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, un décret concernant les modalités de mise en œuvre de l’autorisation exceptionnelle d’importation en exonération des droits de douanes et de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de véhicules de transport public routier de marchandises et d’hydrocarbures, prévue dans la loi des finances rectificative gestion 2016. L’adoption de ce décret permet d’accorder pendant une période de vingt-quatre (24) mois, l’exonération des droits et taxes de douanes pour l’importation de quatre cents (400) véhicules de transport routier de marchandises, de quatre cents (400) véhicules de transport routier d’hydrocarbures et de cent (100) véhicules porte-conteneurs, soit 900 engins à l’exception toutefois du Prélèvement communautaire/CEDEAO (PC), du Prélèvement communautaire de solidarité/UEMOA (PCS) et des redevances statistiques. Le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a ainsi lancé, le mardi 11 octobre 2016 à Ouagadougou, l’opération de renouvellement du parc de véhicules poids lourds pour donc booster le secteur des transports à travers des investissements productifs et porteurs. « Avec cette mesure, nous envisageons la modernisation et une plus grande professionnalisation du sous-secteur des transports routiers », a précisé le ministre en charge des transports, Souleymane Soulama. Il s’agit, a-t-il soutenu, à moyen terme, de mettre en place un fonds de garantie au profit des professionnels du secteur du transport routier. Il a expliqué que l’accès à ce fonds est conditionné par un regroupement et l’intégration dans le secteur formel. Ce qui permettra au transporteur de bénéficier d’un modèle de financement de véhicules neufs en échange du retrait définitif de la circulation de celui hors limite d’âge. Pour le ministre Soulama, trois types de souscriptions sont possibles. La personne physique a droit à souscrire jusqu’à 5 camions, la personne morale 10 camions et le groupement au-delà de 10 camions. Le président des transporteurs routiers du Burkina, Issouf Maïga, a apprécié ce geste du gouvernement. « Le transport routier est le socle de l’économie au Burkina Faso et aujourd’hui, nous exploitons des véhicules dont l’âge dépasse vingt ans. Cet accompagnement du gouvernement va nous permettre de respecter les délais de livraison et maîtriser le coût », a-t-il laissé entendre. Depuis les années 80, il n’y a eu aucun programme permettant de garantir l’exploitation pérenne des activités de transport au « pays des hommes intègres’’. Ce sont près de 30 milliards FCFA que l’Etat concèdera pour la réussite de l’opération.
Boukary BONKOUNGOU